Après avoir sauvé un enfant de 4 ans d’une chute certaine, Mamoudou Gassama est devenu un héros mondial. Reçu par le président Macron qui lui a promis son intégration au sein des Sapeurs-pompiers français, la réception du jeune malien était quelque peu teintée.
Mamoudou Gassama, un sapeur-pompier particulier
Ce samedi 26 mai, le monde entier découvrait sur les réseaux sociaux, un jeune homme de 22 ans qui escaladait quatre étages, sans protection aucune, pour aller sauver un enfant de quatre ans suspendu dans le vide. Cet acte de bravoure a valu à Mamoudou Gassama d’être reçu par le président français Emmanuel Macron qui a promis de régulariser sa situation et de l’insérer parmi les sapeurs-pompiers français.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Après un détour à la préfecture de Bobigny pour son titre provisoire de séjour, le « Spiderman » malien s’est rendu à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Il y a été reçu par le général Jean-Claude Gallet, le commandant des lieux. Après la signature d’un contrat de dix mois pour effectuer un service civique avec les soldats du feu, le héros malien s’est vu expliquer son premier exercice par sa hiérarchie.
Dans la caserne de Champerret, le général Gallet a donc donné cette première instruction à son nouvel élément : « Ce que je te propose, Mamoudou, c’est d’évoquer cette échelle qui est en bois… qui semble complètement désuète, frêle… Cela fait 150 ans que nous travaillons avec cette échelle qui défie les lois de la gravité. »
Ce vocabulaire utilisé par le commandant afin de donner des instructions n’est-il pas trop soutenu pour sa nouvelle recrue qui arrive à peine à s’exprimer en Français ? Est-il certain que son message est perçu 5/5 par son élément ? Ou serait-ce une manière de le regarder de haut ?
Quoi qu’il en soit, la dernière insinuation du général Jean-Claude Gallet en dit long sur ses sentiments vis-à-vis de l’ancien migrant sans-papiers qui est en passe d’acquérir la nationalité française. « Mamadou a risqué sa vie pour sauver un enfant de quatre ans, mais je rappellerai également que 21 jeunes français sont morts au combat au Mali pour préserver la liberté du peuple malien », a-t-il déclaré.