La Nouvelle alliance du Faso (NAFA), parti d’opposition fondé par l’ex-ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibril Bassolé, a dénoncé « banalisation » des questions sécuritaires du Burkina par le gouvernement, dans une note dont ALERTE INFO a reçue copie mercredi.
Le parti de Djibril Bassolé critique le gouvernement
« Au plan sécuritaire, c’est plus de 240 morts issus des rangs des forces de défense et de sécurité et des civils, du fait de la banalisation de la classe dirigeante actuelle des questions sécuritaires et parce que les bonnes personnes, ne sont pas à la bonne place », a déploré la NAFA, dans son bilan dressé à l’occasion de la troisième année de gouvernance du président Roch Kaboré.
Le parti a également évoqué l’ »enveloppe astronomique d’environ 458 milliards FCFA » allouée au programme d’urgence du Sahel qui est « censé atténuer l’insécurité et le terrorisme et booster le développement » de la région.
Selon la NAFA, ce programme « n’est qu’une illusion », dans la mesure où il « n’a apporté aucun impact réel sur la vie socio-économique » des Sahéliens, « en dehors des clôtures et des constructions des commissariats et gendarmeries ».
« Il est difficile d’expliquer que l’on ait préféré des voitures hauts de gamme pour les ministres, aux gilets pare-balles d’un soldat, dans le Sahel », peut-on lire dans la note du parti de M. Bassolé, qui estime que la sécurité n’est pas une « priorité » pour le gouvernement, de même que le « développement économique et social ».
Outre le volet sécuritaire, ce parti d’opposition a abordé entre autres la question de « la hausse inexplicable de 12% sur le prix du litre du carburant » et décrié « le comportement peu responsable » des autorités pour avoir augmenté « clandestinement les taxes sur les factures d’eau sans donner une justification rationnelle ».
En ce qui concerne la détention préventive de leur leader, mis en cause dans le procès du putsch manqué de septembre 2015, la NAFA considère que le général Djibril Bassolé est « privé de sa liberté au Burkina Faso, non pas par le droit, mais par la volonté du gouvernement qui a décidé de le garder prisonnier » afin de « réduire ses droits les plus élémentaires ».