Adama Bictogo, le Directeur exécutif du RHDP, est revenu récemment sur les ondes de RFI sur les raisons qui fondent la décision du président Alassane Ouattara de rempiler pour un troisième mandat présidentiel.
Adama Bictogo persiste et signe: « Alassane Ouattara a le droit de se présenter à un autre mandat »
Directeur exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Adama Bictogo se dit satisfait après l’annonce du Président Alassane Ouattara de se porter candidat à l’élection présidentielle d’octobre. « Je voudrais me féliciter et traduire toute notre reconnaissance au président Alassane Ouattara d’accepter d’être notre candidat. Il a été effectivement sollicité par nous », a-t-il confié à RFI.
«Il est encore implanté dans la conscience collective des militants RHDP et des Ivoiriens, et symbolise l’unité, l’entente et la cohésion au sein de notre parti. Il a obéi au principe du devoir. Il a été appelé par la majorité des Ivoiriens. Il n’a pas renoncé à sa parole », a-t-il rencheri. Pour Adama Bictogo, cette nouvelle décision du chef de l’Etat sortant ne constitue en rien un reniement de la parole donnée. « C’est d’ailleurs en respect de son engagement pris le 05 mars 2020 devant le Congrès que le RHDP a désigné Amadou Gon Coulibaly le 12 mars 2020. Donc dans la séquence des engagements, il a respecté son engagement. Mais il y a eu une situation exceptionnelle qui est arrivée brutalement le 08 juillet 2020 », rappelle l’ancien ministre de l’Intégration africaine.
« À l’analyse des militants et d’une bonne partie des Ivoiriens, le président Alassane Ouattara, après la disparition brutale de notre candidat désigné le 12 mars 2020, nous avons considéré, au regard du contexte et du temps très court qui nous restait, qu’il était bon que le président Ouattara soit candidat », a-t-il justifié. A ceux qui disent que la candidature du président Ouattara au scrutin du 31 octobre 2020 est en violation avec les dispositions de l’article 183 de la loi fondamentale ivoirienne, Adama Bictogo répond: « Alassane Ouattara a le droit de se présenter à un autre mandat. Nous avons une nouvelle constitution qui a été adoptée en novembre 2016 », fait-il savoir.
Puis d’ajouter: «La loi ne dispose que pour l’avenir, n’a d’effet rétroactif que si cela est clairement indiqué. C’est d’ailleurs en application de ce principe de non-rétroactivité que les personnes âgées de plus de 75 ans peuvent se porter candidates, sinon le président Bédié ne serait pas candidat. Ce n’est pas une révision de la constitution, mais une nouvelle constitution», a-t-il conclu.