Vers le rejet du dossier de Gbagbo déposé en grande pompe

George Armand Ouégnin, président de la plateforme politique EDS, a déposé ce lundi le dossier de candidature de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.

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La plateforme politique, Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), et son président Pr George Armand Ouégnin, ont officiellement déposé le dossier de candidature de Laurent Gbagbo au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. Pour l’occasion, le premier responsable de EDS était accompagné d’une importante délégation du Front populaire ivoirien (FPI), mais également d’une foule immense de partisans et sympathisants de l’ex-pensionnaire du bâtiment 32 de la prison de Scheveningen à la Haye.

« Au nom de la Plateforme politique, Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (E.D.S), nous venons de déposer le dossier de candidature de notre réfèrent politique, le Président Laurent Gbagbo, le « père » de la démocratie en côte d’Ivoire, que nous avons sollicité pour être notre candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020″, a indiqué Pr Armand Ouégnin.

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Avant de poursuivre : « Bien que son nom ait été radié de la liste électorale par des manœuvres que nous jugeons juridico-politiciennes, l’acte que nous venons de poser ce jour, traduit notre volonté de nous insurger avec force contre l’exclusion par peur de notre candidat des compétitions électorales à venir », a justifié le patron de EDS.

A travers cette action, Armand Ouégnin et la direction du FPI pro-Gbagbo, franchissent certes une étape vers un retour au pouvoir de Laurent Gbagbo, mais le chemin à parcourir, reste parsemé d’embûches. Pour rappel, l’ancien chef de l’Etat a été exclu du fichier électoral, en raison de sa condamnation par la justice ivoirienne, par contumace, à 20 ans de prison, assortie d’une peine de privation de ses droits civiques et politiques.

Pis, le recours introduit par son Conseil en vue de la réinscription de son nom sur le fichier électoral, a été rejeté mi août par la justice. Ce qui, conformément à l’article 4 du code électoral nouveau, le rend inéligible pour la course à la succession du président Ouattara. Outre la question de son éligibilité, Gbagbo peine toujours à rentrer en possession de son passeport, pièce administrative utile pour son éventuel retour à Abidjan; et ce, en dépit de l’assouplissement des conditions assorties à sa libération.

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Bloqué à Bruxelles où il reside depuis sa sortie de prison, Laurent Gbagbo est toujours en attente d’un éventuel procès en appel devant la CPI. L’accusation représentée par la gambienne Fatou Bensouda ayant fait appel de la décision de son acquittement prononcé le 15 janvier 2019, à la majorité des juges de la chambre de première instance de cette juridiction internationale. Un rejet de sa candidature ne serait pas supprenant.


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