Le régime d’Alexandre Loukachenko se venge des sanctions européennes. Minsk a sommé, dimanche, Nicolas de Bouillane de Lacoste, Ambassadeur de France au Bélarus, de quitter le pays avant ce lundi. C’est chose faite.
L’ambassadeur de France au Bélarus quitte le pays à la demande de Minsk
L’ambassadeur de France au Bélarus, Nicolas de Bouillane de Lacoste, a quitté, dimanche, le pays après que le ministère des Affaires étrangères biélorusse lui a demandé de le faire avant ce lundi.
«Le ministère bélarusse des Affaires étrangères a demandé que l’ambassadeur parte avant le 18 octobre», a indiqué le porte-parole de l’ambassade, qui précise que l’ambassadeur «a dit au revoir au personnel».
Selon des médias locaux, l’ambassadeur n’a jamais présenté ses lettres de créances au président Alexandre Loukachenko. La France, à l’instar d’autres pays de l’Union européenne, n’a pas reconnu les résultats de la présidentielle d’août dernier, qui ont accordé un sixième mandat au président sortant et suscité durant plusieurs mois, des manifestations massives et sans précédent dans cette ex-république soviétique, alliée de la Russie de Vladimir Poutine.
La répression a anéanti la société civile et poussé des milliers d’opposants à l’exil. A ce jour, il y a en Biélorussie, plus de 600 prisonniers politiques, des dizaines d’associations fermées et les médias interdits.
L’Union européenne a adopté une série de sanctions à l’égard du régime biélorusse après la répression des opposants à Alexandre Loukachenko. La Biélorussie se venge aussi des sanctions européennes en organisant une vague migratoire d’Irakiens, de Syriens ou d’Afghans.