Face à la presse ce jeudi 18 décembre 2025, le Président de la République du Bénin, Patrice Talon, a évoqué le sujet de la révision de la constitution déjà promulgée.
Bénin : Révision de la constitution, Patrice Talon s’explique
Ce jeudi, soit au lendemain de la promulgation de la nouvelle Constitution, intervenue le mercredi 17 décembre, le président du Bénin, Patrice Talon, s’est expliqué devant la presse sur les principales innovations du texte, notamment l’instauration du Sénat et l’allongement du mandat présidentiel de cinq à sept ans. Le chef de l’État affirme qu’il ne s’agit ni d’un calcul personnel ni d’un revirement politique, mais d’une réponse aux contraintes structurelles du développement béninois.
Pour Patrice Talon, le quinquennat ne permet pas de transformer durablement un pays confronté à des besoins essentiels. « Cinq ans, c’est trop court », a-t-il confié, soulignant que l’action publique exige un temps plus long que celui imposé par les cycles électoraux. Pour justifier ses mots, Patrice Talon a évoqué plusieurs chantiers majeurs engagés sous son magistère, tels que la transformation de Ganvié, la relocalisation du marché Dantokpa, la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale ou encore les projets routiers. Autant de dossiers ralentis par la complexité des études techniques et des contre-expertises, au point de dépasser un mandat de cinq ans.
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Interrogé sur le sujet du septennat qui n’est pas la règle dans plusieurs démocraties occidentales, Patrice Talon a relativisé la comparaison. Il a souligné que dans des pays comme la France, le Canada ou les États-Unis, les gouvernants ne sont pas sommés de fournir des infrastructures de base telles que l’eau, l’électricité, les routes ou les écoles, ces besoins étant déjà satisfaits. Le Bénin, selon ses mots, doit « faire un saut dans l’avenir avec des besoins qui datent du Moyen Âge ». Face aux soupçons d’un changement constitutionnel à visée personnelle, Patrice Talon s’est montré catégorique. Le septennat, a-t-il affirmé, « n’est pas à mon profit », mais pensé « au profit du Bénin ».
