Entre Bertin Béa et François Bozizé, c’est la fin d’une belle époque. Dans l’émission « Face à l’Afrique » sur Afrik1 ce 28 mai 2025, l’ancien ministre Centrafricain de la promotion de la jeunesse et des sports, Bertin Béa, estime qu’en faisant le choix de diriger une rébellion, François Bozizé « s’est mis de facto en dehors du parti KNK » en Centrafrique.
Pour l’ancien ministre Centrafricain, « on ne peut pas être dirigeant d’une rébellion et gérer une formation politique » qui, explique-t-il, « doit être respectueuse de la légalité, des lois et des règlements de la république ». Selon Bertin Béa, cette rébellion de François Bozizé relève « d’une mauvaise option. Il demande ainsi à l’ancien Président Centrafricain, « de déposer les armes et de discuter sincèrement autour d’une table afin qu’il rentre dans la dignité » en Centrafrique.
Bertin Béa explique en outre, que le parti KNK est presque « décapité » aujourd’hui. Selon lui, l’essentiel de la direction du parti est établi à l’étranger, et on ne peut pas « faire de la politique en restant à l’extérieur » de la Centrafrique. Bertin Béa se défend aussi, de l’accusation « de traitrise ». Pour l’ancien ministre Centrafricain, « il préfère aujourd’hui encaisser les coups dans l’intérêt général » du pays.
Bertin Béa estime aussi dans cette interview, que l’opposition démocratique dans son ensemble en Centrafrique, a du mal à mobiliser la population car, le peuple ne la suit plus. Il demande donc, au Président Congolais Denis Sassou Nguesso, « de reprendre son bâton de pèlerin » et de se réinvestir dans un programme de dialogue politique en Centrafrique.
Deux jours après cette interview, Bertin Béa a donc présenté sa démission du parti KNK. Dans ce courrier procuré par Afrique-sur7, l’ancien ministre Centrafricain n’a pas détaillé les mobiles de cette décision. Avant cette démission, Bertin Béa était le Vice-président du KNK, le parti de François Bozizé.
