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Le Fonds africain de développement a récemment approuvé un financement significatif pour la Côte d’Ivoire. Ce prêt de 18,6 millions de dollars vise à transformer la filière rizicole ivoirienne. L’initiative ambitionne d’accroître durablement la production et de renforcer la sécurité alimentaire du pays.
Un projet ambitieux pour la riziculture en Côte d’Ivoire
Le Projet régional de développement de chaînes de valeur régionales rizicoles résilientes en Afrique de l’Ouest, volet Côte d’Ivoire, bénéficie de ce soutien financier crucial. Le coût total du projet s’élève à 21,44 millions de dollars, avec une contribution notable du gouvernement ivoirien à hauteur de 2,84 millions de dollars. L’Agence de développement de la filière riz (ADERIZ), sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, de l’Équipement rural et des Productions vivrières, assurera la mise en œuvre de ce programme essentiel pour le secteur agricole.
Ce projet en Côte d’Ivoire se concentrera sur les régions du Bélier et du Gbèkè pendant une période de trois ans. Il s’agira de mettre en place des systèmes de production rizicoles durables et respectueux du climat. L’objectif principal est de garantir une production de riz suffisante en quantité et en qualité pour approvisionner efficacement les meuniers du pays. De plus, le projet prévoit de développer des groupements de transformation du riz et de renforcer les liens avec l’agro-industrie et les marchés. Cette action facilitera grandement le commerce des produits rizicoles.
Un volet important concerne le soutien aux réformes politiques et réglementaires nécessaires. L’harmonisation de ces réformes est essentielle pour rendre les chaînes de valeur du riz ivoirien plus compétitives face aux importations. La réussite de ce projet contribuera significativement au renforcement de la sécurité et de la souveraineté alimentaires en Afrique de l’Ouest. L’ambition est d’encourager les investissements publics et privés dans les filières rizicoles. L’atteinte de l’autosuffisance en riz et la réduction des dépenses liées aux importations dans la région d’ici 2030 sont des objectifs majeurs.
La mise en œuvre de ce projet créera des conditions favorables pour une seconde phase encore plus ambitieuse. Cette phase ultérieure pourrait attirer davantage d’investissements publics et privés dans divers aspects de la chaîne de valeur du riz. Cela inclut notamment la transformation des produits agricoles, la fourniture d’intrants de qualité, les prestations de services agricoles et une meilleure organisation de la mise en marché.
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Impact direct et vision stratégique
Environ 1660 producteurs en Côte d’Ivoire bénéficieront directement de cette initiative. Parmi eux, on compte 580 femmes et 415 jeunes agriculteurs. Le projet facilitera leur accès à des éléments essentiels comme les semences améliorées, les engrais adaptés et les produits phytosanitaires nécessaires. Ils profiteront également de la mécanisation agricole et des équipements modernes, ainsi que de services d’encadrement agricole de qualité.
Au-delà de ces acteurs clés, les opérateurs économiques des deux régions ciblées profiteront des retombées positives du projet. Les collectivités décentralisées et les structures déconcentrées du ministère de l’Agriculture, de l’Équipement rural et des Productions vivrières seront également associées à cette dynamique de développement.
Selon Beth Dunford, vice-présidente du Groupe de la Banque chargée de l’Agriculture et du Développement humain et social, « ce projet est l’une des réponses opérationnelles phares de la Banque au financement des Compacts des pays ouest-africains issus du Sommet Dakar 2 organisé conjointement par l’Union africaine et la Banque en janvier 2023 sur le thème : Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience. » Cette citation souligne l’importance stratégique de ce projet dans le cadre des initiatives continentales pour la sécurité alimentaire.