En Côte d’Ivoire, l’opposition use de toutes les stratégies pour ne pas rester en marge de l’élection présidentielle. Entre mécontentement, manifestation de protestation, elle maintient la stratégie du dialogue. Alors qu’elle a annoncé une grande manifestation pour le 31 mai, elle préconise la solution de négociation.
Côte d’Ivoire : l’opposition invite le RHDP à la table de négociation
Réunis au sein de la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP Côte d’Ivoire), plusieurs partis de l’opposition mettent la pression sur le régime pour obtenir un dialogue politique. Ils estiment que cette étape est nécessaire pour résoudre les différents problèmes soulevés dans la gestion du processus électoral. Il s’agit notamment des irrégularités dénoncées sur la liste électorale et de ma radiation de plusieurs leaders de l’opposition du fichier électoral.
Le parti au pouvoir rejette l’idée d’un dialogue, arguant qu’il a déjà eu lieu et que les institutions compétentes sont actives pour répondre aux différentes préoccupations. Face au refus de la mouvance, l’opposition ne désespère pas. « Nous avons adressé un courrier au RHDP. Nous voulons tellement discuter que nous tapons à toutes les portes », a déclaré Charles Blé Goudé.
Selon le président Congrès Panafricain des jeunes et des Patriotes (COJEP), c’est une chance pour un régime d’avoir une opposition qui veut discuter. « Au lieu que chacun reste dans son camp, parlons-nous ». Pour ce membre influent de la Cap Côte d’Ivoire, il est impératif que les différents camps s’assoient pour se parler afin d’éviter à la Côte d’Ivoire une nouvelle crise politique.
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Pour Charles Blé Goudé, les préoccupations ont évolué. On ne peut donc pas prétexter qu’il y a déjà eu dialogue en 2021 pour fermer la porte aux demandes de négociations en 2025. « De 2021 à 2025, 4 années se sont écoulées. En quatre ans, beaucoup de choses ont changé en Côte d’Ivoire. EN quatre ans, des leaders politiques ont été radiés, en quatre ans, il y a des préoccupations que nous avons sous les bras. Tout ce qu’on demande, c’est de discuter avec le parti au pouvoir », a-t-il indiqué.
La tension monte…
Au fur et à mesure que l’échéance électorale s’approche, Charles Blé Goudé constate que la tension monte. Il fait observer qu’il est du devoir des acteurs politiques d’apaiser cette tension. Contrairement à ce que pensent certains ténors de la mouvance, Charles Blé Goudé assure que pour ce qu’il sait, les membres de la Cap Côte d’Ivoire n’ont d’autre agenda que de participer pacifiquement à l’élection présentielle.
Il rassure que la gigantesque manifestation prévue pour le 31 mai se tiendra en toute quiétude. A l’en croire, l’opposition ne menace pas le gouvernement et n’en a même pas les moyens.