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La Côte d’Ivoire est une grande victime de l’orpaillage clandestin. Elle perd tous les ans près de 744 milliards de FCFA. C’est le ministère des Mines qui dresse ce constat de la perte astronomique pour le pays.
L’orpaillage clandestin en Côte d’Ivoire : 744 milliards et des eaux polluées
Pays au sous-sol le plus riche de l’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire a du mal à bénéficier de ses richesses, surtout aurifères. Selon les chiffres du ministère des Mines et de la Géologie, pas moins de 744 milliards de FCFA d’or échappent aux comptes publics du fait de l’orpaillage clandestin. Et cette perte n’est que financière, elle est aussi environnementale.
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En effet, en plus de ce manque à gagner, les eaux ivoiriennes sont aussi gravement polluées par les orpailleurs clandestins. L’ampleur du préjudice financier sur cinq ans représente près de 3 720 milliards de FCFA et l’impact sur l’environnement est non négligeable.
Les auteurs de l’orpaillage clandestin libèrent du mercure et parfois du cyanure dans les rivières. Ces produits hautement dangereux sont de vrais poisons qui contaminent durablement l’eau et détruisent les chaînes alimentaires aquatiques. Leurs pratiques augmentent fortement la boue dans les rivières qui deviennent opaques, ce qui perturbe la photosynthèse et détruit les habitats aquatiques.
Entre les conséquences sur l’environnement, il y a aussi que ces excavations anarchiques élargissent les cours d’eau tout en provoquant l’érosion et l’instabilité des berges ou aussi des changements hydrologiques.
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Ces orpailleurs ont très souvent des complices, y compris dans le camp des forces de l’ordre censées lutter contre leur activité illicite. Il faut dire que le gramme d’or se négocie entre 76 770 FCFA et 80 000 FCFA sur le marché. La rareté de la matière fait que les preneurs se bousculent toujours sur le marché, peu importe la provenance du métal en violation des règles internationales qui régissent le secteur.
Comment lutter contre l’orpaillage illégal en Côte d’Ivoire ?
Au-delà de la volonté affichée de lutter contre l’orpaillage illégal en Côte d’Ivoire, des actions concrètes doivent être menées par les autorités. Une surveillance satellitaire et des drones thermiques doivent permettre de geolocaliser les orpailleurs clandestins et leurs zones d’activité. Les forces de sécurité devraient ainsi détecter rapidement les nouveaux sites actifs dans les forêts et le long des fleuves.
L’État ivoirien doit augmenter le nombre des forces de l’ordre dédiées à la lutte contre ce trafic qui lui fait perdre 744 milliards par an.
