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Côte d’Ivoire : « On prendra les rues », Laurent Gbagbo menace

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En Côte d’Ivoire, la situation politique devient de plus en plus tendue à six mois de l’élection présidentielle. Radié de la liste électorale et inéligible, Laurent Gbagbo ne compte pas se laisser faire. Au cours du Comité central qu’il a présidé ce samedi, il a demandé aux militants du Parti des Peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de se tenir prêts.

Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : inéligible, Laurent Gbagbo menace de descendre dans la rue

Les militants du PPA-CI s’attendaient ce samedi à un mot d’ordre formel. Mais l’ancien président de la Côte d’Ivoire décide de jouer les prolongations. « On prendra les rues un jour, on prendra les rues. Mais ce n’est pas quand ton adversaire t’attend dans la rue que tu y vas. On le voit, il m’attend », a-t-il déclaré.

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Ainsi, Laurent Gbagbo appelle à la patience en espérant que les choses s’arrangent par la voie du dialogue. « Les gens viennent nous voir pour discuter. C’est pour tout ça qu’on attend encore. Je ne sais pas où ça va aller. Moi j’écoute, ce n’est pas moi qui engage les discussions », a-t-il confié aux militants.

On ira (dans la rue), mais ce n’est pas demain. On va leur laisser du temps pour se corriger, pour arranger le pays.

Laurent Gbagbo

Il en a profité pour répondre à ceux qui demandent aux militants de ne pas suivre les mouvements d’humeur tant que les politiciens ne rentrent pas dans la rue avec leurs enfants. « J’ai écouté un rigolo dire : ‘ne descendez pas dans la rue pour des hommes politiques tant que leurs enfants ne sont pas dans la rue’. Moi, j’ai fait la prison en 1992 avec ma femme et mon fils », a-t-il rappelé.

Laurent Gbagbo lance le mouvement « Trop, c’est trop »

À l’occasion du Comité central, l’ancien président a lancé le mouvement « Trop, c’est trop ». Selon ses dires, c’est un mouvement qui va réunir tous les Ivoiriens opprimés et qui ont quelque chose à déplorer. Il ne s’agit donc pas d’un creuset dédié exclusivement aux militants et sympathisants du PPA-CI. « Nous devons réunir tous ceux qui ont quelque chose à déplorer. La vie est trop chère pour toi ? Nous t’ouvrons les portes. Trop, c’est trop », a-t-il lancé.

Pour l’ancien président de la Côte d’Ivoire, il est temps de donner la parole à tous ceux qui veulent se plaindre des « méfaits de la politique » des autorités actuelles. « On ne peut pas continuer comme cela, dans la gadoue, les pieds dans la gadoue, toujours dans la gadoue. Ce n’est pas possible », a-t-il martelé.

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