Tidjane Thiam n’est plus le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI). Il a remis sa démission ce dimanche 11 mai 2025. Quelles peuvent être les conséquences de cette décision de quitter la présidence du parti à six mois de la présidentielle ?
PDCI : démission de Tidjane Thiam, stratégie ou aveu d’échec ?
C’est un coup de tonnerre ! Tidjane Thiam a remis sa démission et quitté la présidence du PDCI-RDA. Cette décision qui est tombée dans la nuit du dimanche 11 mai redistribue les cartes au sein du PDCI et au sein de la classe politique en général. Il ne quitte pas le parti, d’ailleurs il est nommé président délégué pour agir aux côtés d’Ernest N’koumo Mobio. De président « tout puissant, candidat naturel », il est réduit au poste de président délégué. Dans cette nouvelle position, il est clair que Thiam devra revoir ses ambitions à la baisse.
A lire aussi : https://www.afrique-sur7.fr/cote-divoire-tidjane-thiam-demissionne-de-la-presidence-du-pdci-rda
Pressenti candidat du parti depuis le congrès de décembre 2023, il a été récemment confirmé dans ce statut à l’issue de la convention éclatée. Mais face à sa radiation de la liste électorale et au risque de suspension de ses fonctions de président du PDCI, Tidjane Thiam décide de faire profil bas, lui qui a martelé qu’il n’abandonnera jamais. Cela ressemble bien à un aveu d’échec, même si certains peuvent y voir de la stratégie politique.
Son avenir dans le processus électoral devient de plus en plus sombre. Cette démission constitue un nouvel élément qui l’éloigne de la présidentielle d’octobre prochain. L’option d’un plan B qui était jusque-là rejeté pourrait revenir sur le tapis au PDCI-RDA. Le nouveau président par intérim et toute la direction du parti ont désormais le devoir d’opter pour les bonnes résolutions pour faire participer le parti à l’élection. À quelques mois de l’échéance, l’erreur n’est plus permise.
Tidjane Thiam s’accroche à ses ambitions, mais il faut se rendre à l’évidence. Il faudra un miracle politique pour sa réintégration sur la liste électorale. Et même après ça, la crise interne qui déchire le parti n’arrange pas les choses.
