La CAP Côte d’Ivoire s’est prononcée ce lundi sur le retrait du PPA-CI et du PDCI-RDA de la Commission électorale indépendante (CEI). Dans une déclaration lue par l’ancienne première dame Simone Ehivet Gbagbo, cette coalition qui réunit 25 partis a dressé un chapelet de quatre revendications importantes pour sortir la CEI de la crise.
CAP Côte d’Ivoire invite le gouvernement à saisir la main tendue de l’opposition
La Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP Côte d’Ivoire) approuve la décision du PPA-CI et du PDCI de suspendre leur participation aux activités de la CEI. Ces deux partis, dirigés respectivement par Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, ont énuméré plusieurs griefs contre la Commission électorale pour justifier leur retrait. Ils évoquent notamment des soupçons d’impartialité de cet organe central en charge des élections.
Selon CAP Côte d’Ivoire, ce qui arrive aujourd’hui à la CEI est la « conséquence directe de l’indifférence du gouvernement aux différents appels à l’ouverture d’un dialogue politique et à la mise en place d’une CEI véritablement indépendante ». Simone Ehivet Gbagbo affirme que le refus de la CEI de corriger les anomalies décelées sur la liste électorale a renforcé les craintes de l’opposition, qui a vu de loin les signaux d’une élection conflictuelle.
A lire aussi : Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo dit non à la coalition de Tidjane Thiam
La CAP Côte d’Ivoire invite le régime RHDP à tirer toutes les conséquences de ce qui s’annonce comme une crise préélectorale, afin de saisir la main de dialogue que lui tend l’opposition.
La Coalition des partis d’opposition réaffirme « l’incontournable nécessité de réformer en profondeur la CEI, et même de créer un nouvel organe en charge des élections« . Elle demande également l’audit de la liste électorale, une révision de cette liste en 2025, ainsi que l’organisation d’un dialogue politique ouvert à tous les acteurs impliqués dans le processus électoral.

