« Les enseignants sont le cœur battant de l’éducation », a expliqué l’Unesco. Mais ces derniers ne peuvent bien jouer ce rôle, que lorsqu’ils apprennent et travaillent ensemble. Dans cette situation, explique l’Unesco, « leur force d’influence n’en est que redoublée ».
Mais au moment où, les enseignants célèbrent cette journée, les chiffres communiqués par éducation internationale en Afrique subsaharienne, ne sont pas encourageants. Selon le rapport mondial, cette zone de la planète, « est confrontée à une crise de pénurie d’enseignants ». A ce jour, explique le rapport, il faut « des millions d’enseignants nécessaires pour atteindre les objectifs de développement durable en matière d’éducation » en Afrique Subsaharienne.
Pour être plus concret, le rapport indique qu’environ « 44 millions d’enseignants doivent être recrutés à l’échelle mondiale d’ici 2030, dont une part significative concerne l’Afrique ». En plus de cette pénurie d’enseignants, s’ajoute un problème de formation et de qualification, selon l’Unesco. Par exemple, explique l’organisme, « le pourcentage d’enseignants formés a diminué, passant de 85% à 69% pour les enseignants du primaire et de 79%à 59 pour ceux du secondaire entre 2000 et 2024 en Afrique »
Pour la Banque Mondiale, les chiffres annoncés, contrastent avec la réalité en Afrique. Et pour cause, « la population en âge de travailler en Afrique croit plus rapidement » à cause, explique la Banque Mondiale, des « progrès réalisés en matière de survie des enfants au cours des deux dernières décennies ». Pourtant, regrette l’institution, « l’Afrique subsaharienne investit moins dans l’éducation par habitant que le reste du monde ».
La Banque Mondiale rappelle donc, que « d’ici 2030, les systèmes éducatifs de la région devront accueillir environ 170 millions d’enfants et d’adolescents supplémentaires ». Ce qui nécessitera, explique l’institution, « 9 millions de nouvelles salles de classe et 11 millions de nouveaux enseignants » en Afrique.
