Farouche adversaire du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), le général Souleymane Kandé va devoir quitter Dakar. Nommé attaché militaire à New Delhi, il doit rejoindre son nouveau poste en Inde, à plus de 9000 kilomètres du Sénégal. Mais aux dernières nouvelles, l’officier ne compte pas se plier aux exigences du nouveau président de la République.
État-major de l’armée de terre : Souleymane Kandé remplacé par le Magatte Ndiaye
Le général Souleymane Kandé n’est plus le patron de l’armée de terre. Il a été muté de son poste de chef d’état-major de l’armée de terre et remplacé par le général de brigade Magatte Ndiaye. Selon certaines sources, ce changement de main n’est pas une simple mutation. Elle ressemble à une volonté de faire exiler Souleymane Kandé qui a longtemps tenu tête au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
Selon Le Quotidien, l’intéressé ne compte pas se laisser faire. Il estime que le poste d’attaché militaire est loin d’être une promotion. Le général Kandé voit cette nomination comme une humiliation qu’il envisage de contester. « (…) le général Souleymane Kandé va se pourvoir auprès de la Cour suprême pour faire casser le décret de nomination », a précisé le média local.
Souleymane Kandé au cœur de l’assaut sur des membres du MFDC
Alors qu’il était commandant de zone en Casamance, le général Souleymane Kandé a activement participé à l’assaut de l’armée contre les résistants du MFDC qui menaient une rébellion dans le sud du pays. AfriqueConfidentielle voit dans cette mutation, « un parfum de règlement de compte ». Selon le média, l’offensive menée par le général Kandé contre les rebelles n’aurait pas eu l’assentiment favorable de l’actuel ministre des forces armées, qui, à l’époque de l’assaut, était chef d’état-major des armées.
Il faut rappeler, que l’ancien président Macky Sall n’avait pas montré de réticence à propos de cette historique intervention militaire. D’ailleurs, c’est après cette action qu’il a fait de Kandé chef d’état-major de l’armée de terre. Quelques mois avant cette nomination, il avait été promu coordonnateur des opérations spéciales. Cette promotion avait suscité des grincements de dents au sein de la hiérarchie militaire.