À l’orée des élections présidentielles, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta alias IBK, a effectué un court séjour en France. Celui-ci s’est rapidement et discrètement entretenu avec son homologue français Emmanuel Macron.
Que cache la discrète visite de IBK chez Macron ?
Au Mali, l’élection présidentielle approche. Le premier tour du scrutin est prévu pour le 29 juillet 2018. En vertu de ces joutes électorales, les différents partis politiques s’activent dans les coulisses pour rassembler le maximum de soutiens.
Toutefois, les attaques régulières menées par les groupes jihadistes dans le nord du pays font planer une ombre de doute sur la bonne tenue de ces élections. Plusieurs organisations terroristes, dont le Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans (GSIM), ont appelé les Maliens à boycotter ces échéances électorales.
Au-delà de ces déclarations, ces groupes jihadistes veulent empêcher l’opérationnalisation du G5 Sahel. Le coup d’accélérateur de la force conjointe semble avoir incité les groupes extrémistes à perpétrer des attentats dans le Sahel. « La montée en puissance réelle du G5 Sahel, ajoutée à la détermination farouche des troupes maliennes, a rendu les mouvements terroristes fous », a déclaré Ibrahim Boubacar Keïta suite à l’explosion d’une mine à Boni. Pour le Président malien, la peur doit changer de camp.
IBK a ainsi effectué un court séjour dans la capitale français du 18 au 21 février dernier. Le chef de l’État a en effet été accueilli par son homologue français Emmanuel Macron à l’Élysée. Les deux hommes ont eu un tête-à-tête pendant une trentaine de minutes avant d’être élargie à leurs collaborateurs respectifs.
Les deux Présidents, engagés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, ont évoqué la préparation de la prochaine présidentielle, les questions sécuritaires et le déploiement de la force conjointe.
Le patron de l’Élysée, M. Macron, a réitéré sa volonté de voir le G5 Sahel, qui vient de boucler son objectif budgétaire, être opérationnel dans les plus brefs délais. Quant au président malien, il a fait savoir : « La machine est en parfait état de marche ».
Mais au-delà de la lutte contre le terrorisme dans la vaste région sahélienne, IBK ne chercherait-il pas un soutien auprès du président français pour la prochaine présidentielle malienne ?