Le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié, a soutenu vendredi dans une note que le sit-in est « bel et bien légal » dans le pays, contrairement aux déclarations du Conseil d’Etat.
Au Burkina, des organisations syndicales expliquent que le Sit-in est « bel et bien légal »
« Le sit-in, reconnu comme activité des organisations syndicales, est bel et bien légal au Burkina Faso », a affirmé M. Bazié, expliquant que le pays a ratifié le 21 novembre 1960 la Convention N°87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical du 17 juin 1948 (norme supranationale qui s’impose à la Constitution du 2 juin 1991).
Le Conseil d’Etat burkinabè, à la suite d’une demande d’avis que lui a adressée le 4 avril le ministre de la Fonction publique, a déclaré que la pratique du sit-in « n’est pas légale » au Burkina.
« Les agents qui s’adonnent à cette pratique sont dans l’illégalité totale et commettent une faute passive de sanctions disciplinaires dont le quantum est laissé à l’appréciation du supérieur hiérarchique des agents concernés », a alors précisé le porte-parole du gouvernement Rémi Dandjinou, à l’issue d’un conseil des ministres mercredi.
Les travailleurs de l’Office national de la télécommunication du Burkina mécontent
Dire que le sit-in est illégal au Burkina relève « d’une ambition de manipulation de l’opinion, mais aussi l’usage d’un mode de gouvernance fondé sur l’exploitation de l’ignorance », a réagi Bassolma Bazié.
La pratique du sit-in est courante des travailleurs burkinabè pour exprimer leur mécontentement et exercer leur droit syndical.
Lundi matin, une centaine d’agents de l’Office national de télécommunication (ONATEL) du Burkina ont observé un sit-in pour protester contre le renforcement de Maroc Telecom dans le capital de l’entreprise.
Le Syndicat national des télécommunication (SYNATEL) reproche à Maroc Telecom de ne pas avoir respecté ses engagements en matière d’investissements pour le développement des infrastructures de télécommunications.