La belle québécoise Andrée Boucher est décédée jeudi. La comédienne était devenue célèbre pour ses rôles dans Les belles histoires des pays d’en haut et le téléroman Des dames de cœur.
Andrée Boucher s’en est allée, le Québec pleure la star de la série « Les belles histoires des pays d’en haut »
«Heureusement, elle est morte dans mes bras, et j’ai pu m’accrocher à son dernier souffle », a confirmé son conjoint depuis 46 ans, Jean-Pierre Bélanger, sur les réseaux sociaux.
« C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès de ma très chère amie, Andrée Boucher. J’ai eu l’immense chance de la côtoyer souvent à Verdun, sur L’Île-des-Soeurs. Merci pour ces beaux moments, Andrée. Tu étais, en tout point, une vraie dame de cœur », a soutenu Isabelle Melançon.
« Andrée Boucher nous a quittés en laissant derrière elle une imposante feuille de route et le rôle marquant d’Évelyne dans Des dames de cœur de Lise Payette », a souligné la ministre de la Culture et des Communications du Québec, Nathalie Roy, en offrant ses condoléances aux proches.
Née en 1938 à Macamic, en Abitibi, Andrée Boucher s’est retrouvée très jeune sous les feux des projecteurs. Le public québécois se souvient aussi largement d’Andrée Boucher pour son rôle de l’attachante Évelyne Lamontagne dans le téléroman Des dames de cœur, créé par Lise Payette et diffusé de 1986 à 1989.
L’histoire de ce personnage victime de violence conjugale avait à l’époque provoqué une vague d’aveux et de dénonciations sans précédent, trente ans avant le déclenchement du mouvement MeToo.
Son interprétation lui vaudra d’ailleurs en 1988 le prix Gémeaux de la meilleure interprétation pour un premier rôle féminin dans une série dramatique ou une comédie.
Elle entre dans le milieu du divertissement dès l’âge de 15 ans dans un radio-théâtre, puis apparaît sur les écrans pour la première fois à l’âge de 17 ans.
Elle interprète son premier grand rôle en carrière lorsqu’elle franchit le seuil de la majorité : celui de la belle Artémise Baltour-Labranche, dans la célébrissime série Les belles histoires des pays d’en haut, diffusée de 1956 à 1970.
« C’est monsieur Grignon qui voulait que ce soit moi, parce que j’étais un peu ronde et parce que je venais de l’Abitibi. Comme ça, il disait que si j’avais un blanc, je trouverais les mots qu’il faut », racontait-elle l’an dernier dans une entrevue au Journal de Montréal, en faisant référence à l’auteur de la série, Claude-Henri Grignon.
Plus tôt cette année, Mme Boucher a avoué que ce rôle d’Évelyne avait été pour elle «un beau cadeau» qui lui aura permis d’être un instrument de changement social et de remporter de nombreux prix d’interprétation (dont quatre MétroStar).
Depuis une quinzaine d’années, la comédienne donnait des conférences sur la croissance personnelle et l’art d’être maître de son destin.