Le sommet extraordinaire des chefs d’ Etat de la Communauté économique des États de l’ Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris fin, dimanche 7 novembre à Accra au Ghana avec le durcissement des sanctions individuelles contre les militaires au pouvoir au Mali et en Guinée.
La CEDEAO durcit les sanctions contre les dirigeants maliens et guinéens
Plusieurs décisions ont été prises à l’issue du sommet extraordinaire qui a réuni les chefs d’ Etat de la CEDEAO, dimanche dernier à Accra. Le président Alassane Ouattara et ses homologues ont en effet décidé le durcissement des sanctions individuelles prises à l’encontre des régimes militaires au pouvoir en Guinée et au Mali.
Concernant la transition politique en République de Guinée, l’ Institution sous-régionale a réitéré son exigence portant sur la libération sans condition de l’ancien président Alpha Condé, aux mains des putschistes de Conakry, depuis le coup d’ Etat militaire du 5 septembre dernier.
Selon le communiqué, les chefs d’ Etat de la CEDEAO prennent note des derniers développements intervenus en Guinée, notamment l’adoption de la Charte de la Transition, la nomination d’un Premier ministre civil et la formation du Gouvernement de Transition. L’institution sous-régionale a cependant décidé du maintien de la suspension de la République de Guinée, de toutes les instances de la CEDEAO, outre l’interdiction des voyages et le gel des avoirs financiers des membres du CNRD et de leurs familles, jusqu’à la restauration de l’ordre constitutionnel.
Autre décision prise dans le cadre de ce sommet, c’est la nomination de Dr Mohamed Ibn Chambas, comme Envoyé spécial en Guinée, dans le but de renforcer le dialogue avec les Autorités de la Transition et de favoriser la réussite d’un processus de transition dans les plus brefs délais. S’agissant du Mali, la CEDEAO a fermement condamné l’expulsion récente de son représentant permanent de Bamako et a appelé les autorités de la transition à maintenir l’esprit de dialogue et de collaboration avec la Commission de la CEDEAO, pour assurer une transition réussie.
« Conformément à la décision prise le 16 septembre 2021, la Conférence décide d’imposer des sanctions contre les individus et les groupes qui ont été identifiés, y compris les membres des Autorités de Transition et des 6 autres institutions de la transition. Ces sanctions seront également imposées aux membres de leur famille », indique le communiqué, précisant que ces sanctions sont relatives à une interdiction de voyage et au gel de leurs avoirs financiers.
D’autres sanctions devraient être prises à l’encontre des dirigeants putschistes du Mali et de la Guinée, lors de la prochaine session ordinaire de la Conférence des chefs d’ Etat de la CEDEAO, prévue le 12 décembre prochain. Mais avant, la Conférence a appelé l’Union africaine, l’Union européenne, les partenaires bilatéraux et autres partenaires multilatéraux à approuver et soutenir l’application des sanctions déjà prises.