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Le Mécanisme africain de stabilité financière (AFSM) est un dispositif adopté et formellement validé par les chefs d’État et de gouvernement lors du sommet de l’Union africaine qui s’est tenu à Addis-Abeba, en Éthiopie. Ce mécanisme vise à protéger les pays du continent contre les risques de surendettement.
AFSM, un mécanisme pour réduire le surendettement en Afrique
L’AFSM jouera un rôle clé dans la protection des États africains contre les risques liés à l’endettement excessif. Le surendettement est un problème majeur qui freine le développement du continent. Pour y remédier, les dirigeants africains réunis lors du sommet de l’Union africaine ont adopté ce dispositif. Hébergé par la Banque africaine de développement (BAD), l’AFSM contribuera à réduire ces risques.
Le président de la BAD, Akinwumi Adesina, souligne qu’il est essentiel que l’Afrique dispose d’un filet de sécurité pour gérer sa dette :
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« L’Afrique a besoin d’un filet de sécurité régional pour fournir des liquidités de refinancement de la dette à grande échelle et à un coût abordable », a-t-il déclaré.
L’AFSM aura ainsi pour mission de mobiliser des ressources sur les marchés financiers internationaux afin de couvrir le risque de crédit des nations africaines. Toutefois, les accords régissant son fonctionnement ne sont pas encore rédigés. La BAD s’attellera prochainement à leur rédaction, avant de les soumettre aux pays membres pour approbation.
L’adhésion à ce mécanisme sera facultative. De plus, des acteurs non africains pourront également y participer, mais sous certaines conditions.
Par ailleurs, la BAD estime que la mise en place de l’AFSM pourrait générer jusqu’à 20 milliards de dollars d’économies sur le service de la dette des pays africains d’ici 2035, si le dispositif était mis en œuvre immédiatement.
Des défis à relever sur le marché financier
L’accès aux marchés financiers reste un défi majeur pour les pays africains. En effet, les primes de risque exigées par les investisseurs sont souvent bien plus élevées que dans d’autres régions du monde.
Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), le coût du service de la dette pour les pays africains a considérablement augmenté, atteignant 90 milliards de dollars en 2024. Cette hausse est principalement due aux taux d’intérêt élevés appliqués sur les marchés des capitaux internationaux, reflétant une perception de risque élevée chez les investisseurs.
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Cependant, cette perception est exagérée, selon la Banque africaine de développement. Akinwumi Adesina affirme que le risque réel de surendettement pour les investisseurs est dix fois moins élevé en Afrique qu’en Amérique latine ou en Europe de l’Est.
« Nous avons demandé à Moody’s Analytics d’examiner le profil de risque de l’Afrique, des investissements et des infrastructures au cours des 14 dernières années. Savez-vous ce qu’ils ont découvert ? Le taux de perte en Afrique est de 1,7 %. Il est d’environ 13 % en Amérique latine et de 10 % en Europe de l’Est », a expliqué le président de la BAD.