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Le député Comlan Léon Ahossi s’est prononcé sur sa lettre à polémique adressée à Romuald Wadagni, candidat désigné de la mouvance. Dans son intervention, le parlementaire opposant a expliqué les circonstances dans lesquelles, il a dû exprimer son admiration suite à l’annonce de la candidature du fils de son meilleur ami.
Bénin : Léon Ahossi clarifie les circonstances de sa lettre de soutien à Romuald Wadagni
Comme une trainée de poudre, l’information avait envahi la toile le 2 septembre 2025. Dans une correspondance qui a fuité sur les réseaux sociaux, le député Basile Ahossi, membre influent du parti d’opposition Les Démocrates, exprime son soutien à la candidature du ministre d’État Romuald Wadagni. Beaucoup n’y croyaient et avaient même développé la thèse d’une lettre fabriquée de toutes pièces, surtout que l’auteur est resté en rang serré avec ses collègues députés de l’opposition.
Connaissant la position radicale de Léon Ahossi vis-à-vis du régime dont Wadagni est une pièce maitresse, il était difficile de croire à ce changement de veste. Mais la réalité est là et indéniable. Cette lettre de soutien adressée au candidat de la mouvance venait bel et bien du député opposant. « La lettre est signée de moi. La lettre est signée Comlan Léon Ahossi. C’est moi qui l’ai signée, peut-être par naïveté, peut-être aussi par pure conviction et par confiance », a-t-il indiqué dans un entretien accordé à Matin Libre Tv.
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Mais comment en est-il arrivé là ? Cette décision de soutenir le ministre d’État n’a certainement pas été prise sur un coup de tête. Il raconte sa rencontre d’échange avec le candidat qui a tout changé. Selon les dires de Léon Ahossi, Romuald Wadagni s’est rendu à son domicile pour demander sa bénédiction suite à sa décision par le président de la République pour porter les couleurs du régime sortant à la présidentielle de 2026.
« Il est allé me dire : ‘le chef de l’Etat a porté son choix sur moi. Mon père ne vit plus, vous êtes comme mon père, je suis venu chercher votre bénédiction‘ », rapporte le député. Séance tenante, le député démocrate a accepté d’accorder sa bénédiction à Romuald Wadagni, mais il avait demandé quelques jours pour régler certains détails.
Ahossi consulte sa base et Boni Yayi
Avant de prendre sa décision, le député a consulté sa base et surtout le président du parti Les Démocrates, l’ancien président Boni Yayi. Il dit avoir eu le feu vert de Boni Yayi qui avait bien évidemment un pincement au cœur. Ses militants et sympathisants ont également donné leur accord. « Les gens qui m’ont suivi et qui ont eu toutes les difficultés sur le terrain, m’ont dit : ‘Maintenant que tu as amorcé ta descente, nous ne pouvons pas tenir dans l’opposition. S’il y a une occasion, allons à la mouvance », a-t-il indiqué.
J’ai tenu compte des avis de ceux que j’ai contactés, ce qui me lie particulièrement à lui, du souvenir de son feu père, et après cela, je suis allé voir le président du parti Les Démocrates. Avant ça, j’avais déjà la pression de ma base.
On retient des explications du député que ce qui a surtout motivé sa décision, c’est cette amitié qu’il partageait avec le feu père du ministre et de la relation particulière qu’il entretient avec le ministre en personne. « Le ministre Romuald Wadagni et moi, nous avons des accointances particulières, mais qui n’ont pas pu nous réunir en politique. On a des choses en privé qui font qu’on se doit une certaine vérité, une certaine assistance. Son feu père Nestor et moi, on était très amis », a-t-il rappelé.
Des regrets après la publication de la lettre ?
S’il reconnaît avoir signé la lettre, il ne semble pas avoir donné son accord pour la publication. Le député dit avoir été surpris de découvrir la lettre sur la place publique. « Subitement, j’ai vu que la lettre a été publiée. Elle a été publiée à ma grande surprise, c’est pourquoi je dis que j’ai été peut-être naïf », a-t-il martelé.
Plus loin, il avoue n’avoir pas lu le contenu de la correspondance avant publication. « Je ne l’avais même pas lu, sinon j’aurais sorti certaines phrases. Mais ce n’est pas bien grave, ce qui est fait est fait », se résigne-t-il.
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Parlant de cette affaire, Boni Yayi a indiqué dans une récente vidéo que les députés démocrates subiraient des pressions de débauchage. Sans le nommer, il a évoqué le cas de Comlan Léon Ahossi à qui aurait eu des propositions pour ne pas déposer son parrainage et démissionner de ses fonctions parlementaires.
