Voyager en voiture, devient un véritable « chemin de la croix » en Centrafrique. Pour arriver à sa destination, il est nécessaire pour les voyageurs, d’avancer pas à pas. Et pour cause, l’état « de dégradation des routes devient très inquiétant » selon Dieudonné Nzapalainga, le Cardinal de Centrafrique.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 09 mars 2024, le Cardinal Dieudonné Nzapalainga s’inquiète de la dégradation de la route qui relie Bangui à la ville de Bangassou au Sud-est de la Centrafrique. Cette route est impraticable et, « une partie est abandonnée », a expliqué Dieudonné Nzapalainga.
La situation, devient « insupportable pour la population qui vit derrière cette route », a précisé le leader religieux dans cette vidéo. Cette triste réalité, interpelle le Cardinal Centrafricain. Celui-ci estime, que « la route est le chemin du développement et de la croissance » d’un pays. A ce rythme, on ne pourra jamais parler de développement et de cohésion sociale en Centrafrique car, «il n’y a pas de route », a déploré Dieudonné Nzapalainga.
Face à cette question, une solution s’impose selon le Cardinal de Centrafrique. Cette solution, réside dans une mobilisation nationale. Et le Cardinal Dieudonné Nzapalainga explique qu’il est temps, « de se mobiliser tous pour un grand combat du développement » à travers la construction et l’entretien des routes en Centrafrique.
C’est ce développement qui va conduire, à « la cohésion sociale et la paix » en Centrafrique. Il rendra aussi, « le pays fréquentable avec des routes sur lesquelles on peut circuler » en toute sécurité, a expliqué Dieudonne Nzapalainga.
Le parallèle entre les routes et la paix en Centrafrique, a été déjà fait le 21 février 2024 devant le Conseil de Sécurité des Nations-Unies. La Représentante du Secrétaire général de l’ONU en Centrafrique, Valentine Rugwabiza, avait déjà souligné « la faiblesse du réseau routier » en Centrafrique. Dans sa mission de la paix, l’ONU fait face à « des pistes en terre impraticables pendant les huit longs mois de fortes pluies chaque année » en Centrafrique, avait-elle expliqué.
Le Cardinal de Centrafrique, Dieudonne Nzapalainga, bénéficie d’une reconnaissance internationale, suite à son implication dans le processus de paix en Centrafrique. Il avait mené des pourparlers ayant conduit à la libération le 23 janvier 2015, de l’humanitaire française Claudia Priest enlevée en Centrafrique.
Aussi, le 19 août 2015, la Plateforme de Paix Inter-religieuse de Centrafrique, qu’il a fondée avec l’imam et le pasteur de Bangui, avait reçu le prix Sergio Vieira de Mello. Ce prix est accordé chaque année, à des personnalités et à des organisations non gouvernementales. Celles qui, ont déployé des efforts pour une coexistence pacifique et la coopération entre les communautés, les religions et les cultures.