Vendredi matin, un incident a éclaté à Bambari, une ville située au centre de la Centrafrique, entre un convoi du groupe paramilitaire Wagner et des habitants rassemblés pour répéter le défilé prévu dans le cadre de la fête nationale du 1er décembre.
Bambari sous tension : affrontement évité entre Wagner et la population locale
Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, mais plusieurs personnes ont été prises en charge par un hôpital de la zone. Celles-ci ont perdu connaissance à la suite des tirs de sommation. La scène s’est déroulée sur l’avenue principale de Bambari où les populations répétaient le défilé de la fête nationale.
Selon Abel Matipata, maire de Bambari, interviewé par Radio France Internationale (RFI), l’incident a débuté lorsque le convoi de Wagner n’a « obtempéré » aux instructions des forces de l’ordre centrafricaines. Ces dernières tentaient de rediriger les véhicules pour éviter une collision avec les participants. « Ils (éléments de Wagner) ont refusé continuant tout droit sur les participants », a déclaré le maire.
Riposte des habitants et intervention des forces de sécurité
En réaction aux agissements du convoi russe, certains habitants ont jeté des pierres en direction des véhicules. Craignant un affrontement, les forces de sécurité centrafricaines ont procédé à des tirs de sommation pour disperser la foule. Ces détonations ont provoqué des mouvements de panique et entraîné l’évanouissement de plusieurs personnes.
Pour l’heure, aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités nationales concernant cet incident, et le groupe Wagner n’a pas communiqué sur les faits.
Un climat de méfiance persistant
Le groupe Wagner, présent en Centrafrique depuis plusieurs années, joue un rôle controversé dans la sécurité du pays. Bien qu’il soit engagé pour soutenir les forces armées centrafricaines dans leur lutte contre les groupes rebelles, des accusations d’abus, d’intimidation et de non-respect des lois locales ternissent son image. Cet incident à Bambari risque d’accentuer les tensions entre les populations locales et cette organisation paramilitaire.
La fête nationale du 1er décembre est un moment de rassemblement important pour les Centrafricains. Cet événement, marqué par des défilés et des festivités, sera observé avec vigilance après cet épisode. La gestion des tensions entre les acteurs locaux et les groupes paramilitaires étrangers s’impose désormais comme une priorité pour les autorités du pays.