Soupçonnée d’avoir espionné l’UA, la Chine a démenti l’affaire, mais les incertitudes persistaient. Cette fois-ci, c’est le président de la commission de l’Union africaine qui est intervenu pour démentir cette nouvelle propagandiste.
L’UA n’a pas été espionnée par la Chine
Le siège de l’union africaine a été construit et offert par la Chine. Depuis peu, des rumeurs véhicule l’information selon laquelle la Chine aurait mis sur écoute les locaux de l’Union africaine à Addis-Abeba. Selon nos sources, les techniciens de l’UA auraient découvert que les ordinateurs offerts par la Chine envoyaient régulièrement des informations aux serveurs de Shanghai.
De surcroit, des micros cachés auraient été installés dans des endroits sensibles de l’édifice offert par la Chine à l’UA.
Toutes ces informations ont été démenties par le président de la commission de l’Union africane. Moussa Faki Mahamat a, en effet, lors d’une visite en Chine, révélé que cette information est mensongère, car l’UA et la Chine ne traitent pas de sujets secrets ou de défense.
L’Afrique pouvait éviter cette histoire si depuis la création de l’union, des initiatives concrètes avaient été prises pour l’autofinancement de la plus haute organisation continentale. En 2017, le budget a été financé à près de trois quarts par des partenaires extérieurs. Après plus de 50 ans d’existence, de l’OUA à l’UA, si elle n’arrive jusque-là, pas à s’autofinancer, quoi de plus normal que ces genres de péripéties surgissent.
Plusieurs initiatives ont été entreprises, mais aussitôt abandonnées dans les archives de l’histoire du continent.
Cette année encore, le projet Paul Kagame selon lequel pour s’autofinancer, les pays membres de l’UA doivent faire un prélèvement de 0,2% sur des produits d’importation, a été adopté par les chefs d’État africain. Comme toujours, la probabilité pour que cette bonne initiative réussisse semble faible. La véritable raison de la dépendance de l’UA, ce n’est pas la faiblesse de l’intelligentsia africaine, mais plutôt la négligence des initiatives prises.