L’ancienne députée de Tafiré (nord ivoirien) Massogona Bamba, cadre du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le nouveau parti présidentiel en Côte d’Ivoire, a présenté mardi les excuses de sa formation politique aux femmes du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), trois jours après la diffusion sur internet d’une vidéo d’une actuelle députée du RHDP, Mariam Traoré, proférant des injures contre la présidente des femmes du PDCI.
Selon Massogona Bamba “toutes les femmes du RHDP ne cautionnent pas ces injures’’
“Je me permets tout simplement en tant que femme et en tant que militante RHDP de présenter des excuses à chacune des femmes du PDCI’’, a écrit Massogona Bamba, dans un texte publié sur sa page Facebook.
Pour elle, “le RHDP qui se veut un parti de rassemblement ne saurait en aucun cas encourager ou sembler ce genre d’injures’’
Dans une vidéo, diffusée samedi sur les réseaux sociaux, Mariam Traoré, député de Tingrela (nord ivoirien) sous la bannière du RHDP, s’est fendue d’une déclaration au vitriol à l’encontre de Sita Coulibaly, présidente des femmes du PDCI.
Des propos particulièrement injurieux visant pour l’essentiel l’intimité de Mme Coulibaly, à qui elle reprochait de s’en être pris à la secrétaire générale du RHDP Kandia Camara.
Depuis, les internautes ivoiriens, divisés entre condamnation de ces propos jugés “orduriers’’ et soutien au députée, se sont emparés de cette affaire qui renforce le divorce entre les deux anciens alliés de la mouvance présidentielle.
Jugeant les propos de son ex-collègue et camarade du même parti “obscènes, humiliants et dégradants pour la femme en général’’, Mme Bamba précisent que “toutes les femmes du RHDP ne cautionnent pas et ne soutiennent d’aucune manière ces injures’’.
Lundi, le PDCI a annoncé avoir déposé une plainte contre Mariam Traoré pour “injures et menaces’’ à l’encontre de la responsable des ses femmes.
La même journée, le bureau des femmes du RHDP avait mis en garde contre la “résurgence des propos xénophobes, tribalistes’’´dans la vie politique en Côte d’Ivoire, se gardant toutefois de désavouer ou soutenir publiquement Mariam Traoré.