La famille Ouegnin occupe le devant de la scène médiatique en Côte d’Ivoire ces dernières années. Dans la politique, dans le sport ou même dans les affaires, les membres de cette noble famille, naguère discrets, ont décidé de faire leur révolution.
La famille Ouegnin passée au crible
Plusieurs membres de la famille Ouegnin sont sous le feu des projecteurs, ces dernières décennies, chacun dans son domaine et selon ce qu’il sait faire le mieux. Le dénominateur commun aux Ouegnin, c’est qu’ils savent se frayer un chemin quel que soit les défis et les adversités qu’ils pourraient être amenés à surmonter.
Georges, Armand, Roger, Francis, Yasmina, voilà bien de prénoms de la famille Ouegin qui reviennent régulièrement sur les lèvres des Ivoiriens. A travers cette chronique, nous tenterons donc de passer chacun d’eux au crible pour mettre en lumière la grande révolution qui a lieu au sein de cette famille bourgeoise à l’ivoirienne.
Georges Ouegnin, le mythique chef du protocole d’Houphouët
Georges Ouegnin, ex-chef du protocole de feu Felix Houphouët-Boigny, l’homme est caractérisé par son charisme et surtout sa discrétion. Pour avoir côtoyé le Vieux durant ses 33 ans de pouvoir, ce diplomate chevronné détient de multiples secrets d’Etat, qu’il n’a jamais dévoilé, en dépit des circonstances qui lui imposaient de parler. Ne serait-ce qu’en tant que sachant de la vie politique ivoirienne. Il a par ailleurs accompagné Henri Konan Bédié, feu le général Guéi Robert et Laurent Gbagbo en tant que chef du protocole.
Politiquement effacé, Georges Ouegnin est toutefois descendu dans l’arène pour prêter main forte à sa fille, Yasmina Ouegnin, qui candidatait pour sa réélection en tant que Députée de la Commune huppée de Cocody. Mais face à la forte pression des hommes du pouvoir sur la benjamine d’alors de l’Assemblée nationale ivoirienne, Georges est sorti de son mutisme, menaçant de dévoiler des secrets qui pourraient couler plusieurs hommes d’Etat en Côte d’Ivoire. Sa seule parole a suffi à rétablir l’ordre et à faire cesser les menaces contre sa fille.
Georges Ouegnin vient d’ailleurs de remporter une autre bataille judiciaire contre la Banque africaine de développement (BAD). Dans un procès qui a duré environ 14 ans, Ouegnin, en sa qualité de propriétaire de SCI Aniaman, l’agence immobilière qui louait ses bureaux à l’institution bancaire, s’est vu dédommager à hauteur de 2,3 milliards de francs CFA. Cette condamnation de la puissante institution bancaire panafricaine à son profit atteste que l’homme demeure une force tranquille.
Armand Ouegnin, la nouvelle figure de l’opposition radicale
Georges Armand Ouegnin est le demi-frère du puissant chef du protocole d’Houphouët-Boigny. Longtemps lié au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), il a rejoint le camp des socialistes ivoiriens en créant tout d’abord le Rassemblement pour la paix (RPP) avec Laurent Dona Fologo, puis en entrant dans le gouvernement Aké N’Gbo en tant que Secrétaire d’Etat à la Sécurité sociale.
Après la chute de Laurent Gbagbo en avril 2011, Armand Ouegnin intègre l’opposition radicale en prenant la tête de la coalition « Ensemble pour la démocratie et la souveraineté » (EDS). Même s’il n’est ni la tête pensante ni le décisionnaire de cette plateforme, sa loyauté à sa nouvelle famille politique ne fait aucun doute. Il a d’ailleurs été emprisonné pendant cinq mois à Boundiali à la suite de la crise postélectorale. N’empêche qu’il est toujours débout pour le combat de la souveraineté de la Côte d’Ivoire aux côté d’un certain Laurent Gbagbo.
Ce professeur d’Odonto-Stomatologie a donc troqué sa blouse pour la bataille politique qu’il a engagée aux côtés d’autres leaders de l’opposition. Ayant en ligne de mire l’élection présidentielle de 2020, Georges Armand n’entend rien lâcher, d’autant plus que sa principale mission est de travailler à l’accession de sa coalition à la magistrature suprême en octobre 2020…