Pour réduire l’influence de Boko Haram, la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT), réunie à Niamey vendredi, a lancé un fonds pour financer des projets dans la région.
La CBLT veut réduire Boko Haram au silence.
La capacité de nuisance de Boko Haram devrait être réduite dans les prochains mois. Engagés dans la lutte contre la secte terroriste nigériane, quatre pays de la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT) se sont engagés à lancer un fonds. Réunis vendredi à Niamey au Niger, le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad, ont lancés un fonds pour réduire l’influence de l’association terroriste.
Pour mener à bien leurs actions contre Boko Haram à travers ce fonds, les pays bordant le Lac Tchad disent avoir besoin d’au moins 100 millions de dollars (58,4 milliards de francs CFA) et font appel à leurs partenaires internationaux. « Ce Fonds de stabilisation du bassin du lac Tchad, d’un budget d’environ 100 millions de dollars pour une première phase, servira de mécanisme de réponse rapide pour aider les autorités locales à entamer la capacité de nuire des insurgés de Boko Haram », peut-on lire dans un communiqué de la CBLT publié à l’issue de la réunion.
Prévu pour être opérationnel en septembre pour une durée de deux ans, le projet de la CBLT doit « améliorer la fourniture des services de base et renforcer les moyens de subsistance » des populations autochtones. Celles-ci rejoignent aisément les rangs de Boko Haram du fait du rétrécissement du Lac Tchad et du manque de vivres qu’il occasionne. Avec leurs (maigres) moyens de subsistance, certains agriculteurs entretiennent les combattants terroristes, à défaut rejoindre le mouvement.
Avec la réduction de la superficie du Lac Tchad, les Nations unies estiment que « l’instabilité sécuritaire et alimentaire a forcé 2 millions de personnes à quitter leur foyer et 10,7 millions dépendent de l’aide alimentaire pour survivre ».