Michel Gbagbo est convaincu du retour aux affaires du Front populaire ivoirien (FPI) en 2020. Le fils de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo l’a encore signifié le weekend dernier au cours d’un meeting qu’il a animé à San Pedro, une ville du sud-ouest de la Côte d’Ivoire.
Michel Gbagbo annonce le retour du FPI au pouvoir
Le régime de Laurent Gbagbo s’est écroulé le 11 avril 2011, après une crise militaropolitique née au lendemain du second tour du scrutin présidentiel, qui avait opposé le candidat de La majorité présidentielle (LMP) à celui du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara revendiquaient chacun la victoire. La Commission électorale indépendante (CEI) avait déclaré l’ex-directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI) élu quand le Conseil constitutionnel proclamait le président sortant vainqueur.
Ainsi, après dix ans de pouvoir, Laurent Gbagbo quitte le Palais présidentiel et se retrouve à la Cour pénale internationale (CPI) où il est jugé pour crimes contre l’humanité. Le procès marathon du « Woody » de Mama et son protégé Charles Blé Goudé cristallise toutes les attentions. Finalement, les deux accusés sont acquittés et libérés sous condition.
Le FPI, qui a tourné cette page sombre de son histoire, prépare son comeback au sommet de l’ État. Des cadres issus de ce parti, dont Michel Gbagbo, restent persuadés que le parti cher à Memel Foté reprendra les choses en mains en 2020. Le fils de Laurent Gbagbo, par ailleurs secrétaire général adjoint du Front populaire ivoirien (FPI) chargé de la politique pénitentiaire, était à San Pedro le weekend dernier. Face aux militants de son parti, il a partagé sa ferme conviction relativement à la victoire en 2020.
» Les gens se font peur pour rien. Ils ont emprisonné, volé et tué les Ivoiriens. Ils pensent que les Ivoiriens vont se venger. Mais non. Moi Michel Gbagbo, j’ai un cœur blanc tout comme le président Laurent Gbagbo. On leur demande la démocratie, ils nous emmènent la guerre. Le FPI n’est pas un parti de guerre, mais de dialogue et de paix. Nous aimons la Côte d’Ivoire et notre alliance aujourd’hui avec le PDCI-RDA est une alliance pour sauver le pays », a soutenu Michel Gbagbo, qui a saisi l’occasion pour promettre que le FPI ne prendra jamais les armes pour accéder au pouvoir.
Michel Gbagbo n’a pas manqué de tancer le pouvoir d’ Alassane Ouattara. « Les Ivoiriens sont fatigués de mourir de faim, de souffrir de la mévente de leurs produits, de ne pas pouvoir se soigner convenablement, du chômage et du mensonge qu’on leur sert tous les jours. Il y a une seule personne pour nous sauver, c’est le président Laurent Gbagbo », a-t-il enfoncé.