Dans une récente interview, Pascal Affi N’Guessan s’est voulu très amer contre les frondeurs du FPI. Le Député de Bongouanou dit ne pas comprendre leur appellation tendancieuse « Gbagbo ou Rien » (GOR).
Pascal Affi N’Guessan, de Gbagbo ou rien à Affi ou rien ?
Pascal Affi N’Guessan fait face à une fronde sans précédent au sein du Front populaire ivoirien (FPI). L’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo a en horreur les dissidents de son parti qui se font appeler les « Gbagbo ou rien », en abrégé GOR. Lors de sa dernière sortie sur les réseaux sociaux, le président de la tendance modérée du FPI s’est vertement insurgé contre ses (anciens) camarades de parti.
Dans son intervention, le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2015 a déclaré : « Pour eux c’est Gbagbo ou Rien. Pour eux, en dehors de Gbagbo, il n’y a plus rien. Mais si on reste dans cette logique, je ne crois pas comment nous pouvons nous entendre. Parce que moi, ce n’est pas Gbagbo ou rien, parce que la Côte d’Ivoire est là. Elle a besoin aussi de nous. Et dire Gbagbo ou rien, c’est insulter les Ivoiriens. Moi, je ne suis pas d’accord. »
Poursuivant, Affi N’Guessan ajoute : « Comment pouvons-nous dire, quelque soit l’amour que nous portons pour un homme, Gbagbo ou rien ? On peut peut-être dire Dieu ou rien. Mais Gbagbo ou rien, je ne suis pas pour cette vision des choses. Et je tiens à le dire parce que nous sommes entrés en politique pour servir la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens. Et donc si nous avons une préoccupation particulière pour aider le président Gbagbo et tous nos militants qui sont en difficulté, à sortir de ces difficultés, nous ne pouvons pas tenir un tel propos. Parce que ce serait de mon point de vue, insulter les Ivoiriens. »
Et pourtant, dans des meetings organisés par ses proches, Pascal Affi N’Guessan s’accommode du slogan « Affi ou rien » scandé par ses sympathisants ou même matérialisé comme l’a fait un enfant déguisé à cette effigie et qui en a fait un appât pour s’attirer quelques généreux donateurs.
Ainsi va la politique à l’ivoirienne. Tant que ça vient de l’adversaire, ce n’est pas bon. Avec cette vision manichéenne des choses, la Côte d’Ivoire est loin de faire le pas vers une réconciliation nationale vraie.