La justice française a lourdement condamné, en appel, Téodorin Obiang, actuel vice-président de Guinée équatoriale, à 3 ans d’emprisonnement avec sursis et 30 millions d’euros d’amende dans le cadre de l’affaire des « biens mal acquis ».
« Biens mal acquis »: Paris condamne Téodorin Obiang
Le verdict du procès en appel est tombée ce lundi devant la cour d’appel de Paris. Téodorin Obiang, le fils de l’actuel chef de l’État Equato-guinéen a été condamné ce lundi 10 février 2020 à trois ans d’emprisonnement avec sursis, assorti d’une amende de 30 millions d’euros soit plus de 19 milliards de FCFA.
Il est reproché à l’actuel vice-président Equato-guinéen, de s’être frauduleusement bâti un patrimoine considérable en France (hôtel particulier parisien, voitures de course et de luxe, costumes de marque par dizaines, jets privés…). L’affaire avait fait l’objet d’un premier jugement en première instance, le 27 octobre 2017.
L’actuel vice-président de Guinée Équatoriale a été déclaré coupable « de blanchiment d’abus de biens sociaux, blanchiment de détournement de fonds publics, blanchiment d’abus de confiance ». Contrairement au verdict de son procès en première instance qui a eu lieu le 27 octobre 2017, Téodorin Obiang, 50 ans, a été relaxé du délit de » blanchiment de corruption ».
La cour d’appel de Paris aggrave ainsi la condamnation prononcée en première instance. Le 27 octobre 2017, le tribunal correctionnel de Paris avait prononcé la même peine d’emprisonnement contre le fils du président équato-guinéen, mais avait assorti l’amende de 30 millions d’euros du sursis.
En dehors de Paris, Téodorin Obiang, connu pour ses extravagances et son train de vie somptueux, avait fait l’effet de poursuites pour les mêmes chefs d’accusations, dans d’autres pays européens et sud américains, notamment en Belgique, en Suisse et au Brésil. À Genève, en septembre 2019, vingt-cinq de ses voitures de luxe avaient été saisies et mises aux enchères à la suite d’une enquête pour blanchiment d’argent.