Denis Kah Zion a saisi le procureur à la suite d’une découverte d’armes de guerre à Toulépleu. Pour le maire de cette localité de l’ouest ivoirien, la justice ivoirienne devrait se saisir d’urgence de ce dossier pour éviter de retomber dans le douloureux passé.
Denis Kah Zion au procureur: «Identifiez les auteurs et sanctionnez-les »
Denis Kah Zion, dans un courrier adressé au substitut résident du procureur près la section du tribunal de Guiglo, a saisi la justice aux fins de dénonciation de faits de détention d’armes de guerre sans autorisation administrative par des populations de Toulépleu.
Il ressort en effet des faits que « Zongo Seydou aurait interpellé Ninsmeon en lui reprochant de porter une arme de guerre, volée à son campement et particulièrement au domicile de son neveu Yaego Yabré Alexis ».
Saisi de l’affaire, le commissariat de police de la localité a diligenté une perquisition ayant abouti à la découverte au domicile de Zongo Seydou et Yaego Yabré Alexis, tous deux burkinabè, sis dans le village de Ziombly, « d’importantes munitions de l’arme de guerre ».
Le maire de Toulepleu constate cependant que les deux ressortissants burkinabè ont regagné leurs domiciles, alors que Ninsmeon, un autochtone guéré, démeure encore en détention.
« Ces faits ont créé une grande inquiétude au sein de la population de Toulepleu » dans la mesure où ils constituent «un indicateur des faits de la détention sans autorisation administrative d’armes de guerre par certaines personnes dans des domiciles et des campements ».
Aussi, à l’approche de l’élection présidentielle de 2020, Dénis Kah Zion appelle le procureur à « identifier les auteurs et les sanctionner après avoir mis les armes sous main de justice ».
Rappelons à toutes fins utiles que Jacques Mangoua, Président du Conseil régional du Gbêkê, a été condamné à cinq ans d’emprisonnement après avoir également dénoncé auprès des autorités sécuritaires la découverte de munitions de guerre dans sa résidence du village.