Alassane Ouattara milite pour une meilleure représentativité de l’Afrique au sein du Fonds monétaire international. Le président ivoirien a réitéré cette volonté, lundi, lors d’une conversation virtuelle avec Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI.
FMI : Alassane Ouattara offre son expertise pour une percée africaine
Alassane Ouattara entendait créer un cabinet de Conseil et d’Expertise à sa retraite politique. Le président ivoirien a toutefois dû revenir dans l’arène politique à la suite du brusque décès de son dauphin Amadou Gon Coulibaly. Réélu président de la République de Côte d’Ivoire, le chef d’État ne ménage aucun effort pour apporter sa contribution à des questions d’ordre politique, économique, financier et bien d’autres.
C’est dans cette dynamique qu’à la cérémonie commémorative du 60e anniversaire du Département Afrique du FMI, le Président Ouattara a participé, en vidéoconférence, lundi 10 mai, à une conversation avec la directrice de l’Institution de Bretton Woods. Heureux de prendre part à ces échanges, l’ancien Directeur Afrique du FMI indique avoir « encouragé le Fonds Monétaire International à accroître, de manière significative, la représentativité du continent africain au sein de son Conseil d’Administration, ainsi que le volume des financements aux pays africains ».
Ayant dirigé ce Département durant quatre (4) années (1984 – 1988) Alassane Ouattara indique qu’il a fallu « attendre les années 1990 pour que tous les pays africains y (FMI) soient représentés ». Cependant, rappelle l’ancien pensionnaire de l’Université de Pennsylvanie : « Quarante-six pays d’Afrique subsaharienne ne sont représentés que par deux chaises au conseil d’administration du FMI, avec un pouvoir de vote de 7,09 %. »
Mais pour réparer ce déséquilibre « beaucoup de chemin reste encore à faire ». Voilà pourquoi le collaborateur de Michel Camdessus, directeur du FMI d’alors, incite les États africains à faire de la révision des quotas « un point important à l’ordre du jour ». L’économiste de classe mondiale appelle par ailleurs à une flexibilité en matière de déficit budgétaire « sans pour autant remettre en cause la soutenabilité de la dette publique et la solidité du cadre macroéconomique qui est la priorité des priorités ».
À noter que depuis l’accession d’Alassane Ouattara à la magistrature suprême, l’économie ivoirienne a connu un véritable bond spectaculaire. En témoignent le taux de croissance qui avoisine régulièrement les deux chiffres, ainsi que la réalisation de nombreuses infrastructures à travers la Côte d’Ivoire. La crise sanitaire liée à la Covid-19 a certes eu un impact négatif sur cette économie, n’empêche que le pays continue sa course de leader dans la sous-région ouest-africaine.