L’affaire de la présence des mercenaires russes de Wagner à Bamako est visiblement loin de son épilogue. Les autorités françaises n’ont pas manqué d’interpeller leurs homologues russes sur la question.
Paris juge « inacceptable » la présence de Wagner à Bamako
Les supposées discussions entre les autorités de la transition malienne et la société russe Wagner ont suscité d’énormes brouilles entre Paris et Bamako. Florence Parly, ministre française des Armées, était très tôt montée au créneau pour qualifier la présence à Bamako de mercenaires russes d’ « extrêmement préoccupantes et contradictoires » eu égard à la présence militaire de la France dans le Sahel à travers l’opération Barkhane.
Depuis la tribune des Nations Unies, le Premier ministre Choguel Maiga avait nié toutes connexions avec ce groupe qu’il dit ne pas connaître. Avant d’indiquer que le jour où le gouvernement malien qu’il dirige va signer un accord, il le rendra public.
Très vigilantes sur la question, les autorités françaises continuent de veiller au grain pour éviter d’être prises au dépourvu. Aussi, ce vendredi 12 novembre 2021, Jean-Yves Le Drian et Florence Parly, respectivement chef de la diplomatie française et ministre des Armées, ont eu un entretien avec leurs homologues russes, Sergueï Lavrov et Sergueï Choïgou.
Dans un communiqué conjoint émanant des deux puissances nucléaires, les autorités françaises ont « réitéré leurs messages de fermeté quant aux risques de déstabilisation régionale et d’atteinte aux intérêts de la France et de ses partenaires engagés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel ».
La réaction des autorités de la transition malienne est donc attendue, elles qui entendent faire flèche de tout bois pour assurer la sécurité de leur pays, le Mali, confronté à une menace terroriste et à une insécurité à nulle autre pareille.