La galerie de la Fondation BJKD a accueilli l’exposition des œuvres d’art des artistes Sungo et de Vincent M’bandevé, plus connu sous le nom Deve. C’était dans la soirée du jeudi 2 décembre 2021. L’exposition d’art a pour thème « Rester en vie » et prend fin le 22 janvier 2022.
Quand l’art s’exprime à la galerie BJKD
Les amoureux de la peinture et de la sculpture avaient rendez-vous avec Sungo et Vincent M’bandevé « Deve » à la galerie BJKD, à Cocody, le jeudi 2 décembre 2021. La sculpture et la peinture ont convolé en justes noces en parfaite symbiose grâce à la dextérité et l’inspiration des exposants.
Le Congolais Cedric Sungo, titulaire d’une licence en sculpture sur métal, est un pur produit de l’Académie des beaux-arts de Kinshasa. Pendant sa formation, il découvre le fer grâce à l’un de ses professeurs qui lui conseille de travailler cette matière. Le jeune amoureux de sculpture suit les conseils de son formateur.
Plus tard, à travers ses créations, Cedric Sungo décide de raconter la vie des mineurs de son pays, la République démocratique du Congo (RDC). « Ces œuvres font partie de l’histoire de mon pays où il y a une forte exploitation des minerais et qui créent des conflits à l’est du pays et au Kantaga où il y a une forte présence du cuivre », a expliqué le sculpteur. C’est aussi une occasion pour lui de dénoncer l’exploitation abusive des ressources dans la région du Katanga.
Les oeuvres de Sungo, tirées du fer, rendent un hommage à ces gens qui travaillent dans les mines dans des conditions difficiles et qui luttent pour rester en vie. « Parler de ce problème qui touche le pays et qui me touche personnellement, c’est les mettre à nu », a glissé l’artiste congolais, spécialisé dans la récupération et le dans recyclage.
Vincent M’bandevé « Deve » est ivoiro-espagnol. Le style de ce peintre se situe entre le graphique et le figuratif. « Je suis dans une expression très picturale. Mon style se définit par le tracé des personnages », a confié le peintre, très influencé par la rue et le « nouchi ».
Il est sorti de l’Ecole des beaux-arts d’Abidjan, après avoir fait un tour en faculté de médecine au Burkina Faso. Deve utilise son pinceau pour jeter un regard sur la rue et dépeindre les réalités sociales. Il véhicule également ses émotions tout en dénonçant les tares de la société.