Le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ex-Premier ministre ivoirien, Pascal Affi N’guessan, a déposé ses propositions relatives au dialogue politique interivoirien dont la cinquième phase s’est ouverte le 16 décembre 2021 en présence du Premier ministre, Jérôme Achi Patrick. Dans le document qui date du 16 décembre, l’opposant plaide en faveur de l’arrêt des poursuites judiciaires en cours, liées aux évènements de la désobéissance civile.
Dialogue politique : Affi N’guessan demande l’arrêt des poursuites judiciaires en cours liées aux évènements de la désobéissance civile
À l’instar des autres formations politiques membres de l’opposition ivoirienne, le Front populaire ivoirien de Pascal Affi N’guessan a également déposé ses propositions relatives à la tenue de la cinquième phase du dialogue politique interivoirien. Les principales revendications du parti de l’ex-Premier ministre de Laurent Gbagbo contenues dans le document se situent entre autres au niveau de l’assainissement de l’environnement sociopolitique et de l’amélioration des conditions électorales à venir.
Par assainissement de l’environnement sociopolitique l’ancien collaborateur du fondateur du PPA-CI (Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire) entend « la libération des prisonniers politiques ou d’opinions ainsi que l’extinction des poursuites judiciaires en cours liées aux évènements de la désobéissance civile ».
Autre point de revendication soulevé par le parti à la rose, c’est celui concernant le retour sécurisé des exilés politiques, sans distinction de chapelle politique, notamment Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, deux acteurs clés de la vie politique ivoirienne. Outre ces points susmentionnés, Pascal Affi N’guessan propose également l’organisation des états généraux de la République, ainsi que l’indemnisation des victimes des crises de 2010 et de 2011.
Concernant l’amélioration des conditions électorales, le député de Bongouanou fait remarquer que les élections ont toujours été la source des différentes crises qu’a connues la Côte d’Ivoire depuis ces 30 dernières années. C’est pourquoi « il convient de fonder un consensus national au niveau du cadre légal et institutionnel, ainsi que sur les opérations électorales afin de garantir un climat apaisé autour des prochaines échéances électorales futures », propose-t-il.
L’époux d’Angeline Kili plaide en effet faveur d’une réforme qui touche aussi bien le Conseil constitutionnel, la Commission électorale indépendante, que le découpage électoral. Le dialogue politique initié par le gouvernement ivoirien, faut-il le rappeler, a pour objectif de trouver un consensus politique sur les questions politiques, sociales et économiques qui fâchent, dans le pays. Avec en ligne de mire les élections locales de 2023. Prévue pour le mardi 21 décembre 2021, puis reporté au lundi 27 décembre, la phase des discussions sur les problèmes de fond, de ce dialogue politique interivoirien n’a pour l’heure toujours pas encore démarré.