Avant la rencontre Bédié-Ouattara-Gbagbo, Danièle Boni Claverie est montée au créneau pour livrer ses attentes. La présidente de l’URD (Union républicaine pour la démocratie) refuse de se contenter « d’accolades plus ou moins chaleureuses » ni de « sourires éclatants ».
Boni Claverie : « Nos compatriotes veulent des réponses tangibles »
Alassane Ouattara et les anciens présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo échangeront le jeudi 14 juillet 2022. Cette rencontre entre les trois poids lourds de la scène politique ivoirienne est très attendue en Côte d’Ivoire.
Danièle Boni Claverie, l’une des figures de l’opposition ivoirienne, attend avec un grand intérêt les retrouvailles entre les trois « grands ». Cependant, la présidente de l’URD se montre très exigeante quant aux retombées de ces échanges.
« Le 14 juillet, nos 3 géants de la politique ivoirienne vont se rencontrer. Disons-le tout net, nos compatriotes ne vont pas se contenter d’accolades plus ou moins chaleureuses, de main dans la main ou de sourires fussent-ils éclatants. Nos compatriotes veulent des réponses tangibles à leurs préoccupations listées au cours du Dialogue politique et jusqu’ici restées sans réponse », a martelé l’ex-journaliste de la RTI (Radiodiffusion et télévision ivoirienne) dans un communiqué.
La fondatrice de l’Union républicaine pour la démocratie a aussi laissé entendre que « tous les prisonniers », civils et militaires, doivent être libérés. Danièle Boni Claverie s’est positionnée comme l’avocate de Guillaume Kigbafori Soro auprès de Ouattara, Bédié et Gbagbo.
« Le cas de Soro Guillaume ne doit pas être escamoté et il serait regrettable que l’on nous ressorte les vieilles ficelles d’un gouvernement de réconciliation ou d’union nationale où quelques postes distribués parcimonieusement mettraient l’opposition au garde-à-vous. Il ne suffit pas de se retrouver, le fiasco de la rencontre des anciens chefs d’Etat au Burkina Faso nous montre les limites de ces entretiens comme vecteurs de réconciliation. Souhaitons que grâce à un ordre du jour précis, la rencontre du 14 juillet aboutisse à éclaircir le ciel orageux de la Côte d’Ivoire », a dit l’ex-ministre de la Communication.