Le procès en appel des 12 pro-Soro, y compris Kamaraté Koné Souleymane, alias Soul To Soul, ex chef de protocole de l’ancien président de l’assemblée nationale, Guillaume Soro, s’est ouvert le lundi 30 janvier, jusqu’au jeudi 02 février 2023. La cour présidée par le magistrat Meïté, a rendu son verdict.
La remise en liberté refusée à Soul To Soul
Le procès a démarré par le refus de la Cour d’accorder la remise en liberté immédiate à l’accusé Kamaraté Koné Souleymane dit Soul To Soul, avant d’ordonner l’ouverture des débats sur la décision prise par le magistrat. En effet, la défense a plaidé la remise en liberté immédiate de Kamaraté Koné Souleymane. Le fondement de cette plaidoirie est axé sur les décisions de la Cour africaine des droits de l’homme prononcées en avril 2020, ordonnant la remise en liberté de l’ex-chef de Protocole de l’ancien président de l’Assemblée nationale.
« Monsieur, notre client est en détention arbitraire. Car, la Cour Africaine des droits de l’homme avait demandé sa relaxe et celle des autres arrêtés le 23 Décembre 2019. Or, les décisions de la Cour africaine des droits de l’homme s’imposent à l’Etat de Côte d’Ivoire. Les engagements internationaux pris par notre pays ont une valeur au-dessus de nos lois », a rappelé Me Diallo Souleymane. En dépit du refus de la remise en liberté immédiate à Soul To Soul et à ses camarades, les avocats de la défense ont tour à tour demandé le renvoi du procès sur une période de 15 jours maximum. Ils estiment que « beaucoup de dispositions du code de procédure pénale, qui ont été utilisées pour condamner nos clients, violent la Constitution », s’est indigné Me Gohi Bi, l’un des avocats de la défense.
Les avocats entendent saisir le conseil constitutionnel pour annuler le procès et tous les effets qui l’accompagnent. Contre toute attente, il a fallu deux heures de suspension de l’audience, avant une reprise par la Cour pour statuer sur les requêtes de la défense. Le magistrat Meïté, président de la Cour, a ordonné le rejet des requêtes de la défense. L’ex Pan, Guillaume Kigbafori Soro, également ancien Premier ministre ivoirien, a été jugé par contumace en juin 2021, puis condamné à la prison à vie par la justice ivoirienne.
Son bras droit Soul to Soul a également été condamné à 20 ans de prison au moment où certains pro-Soro dont l’ex-ministre des sports, Alain Michel Agnima Lobognon, Rigobert Porlo Soro et Simon Yédjoussigué Soro ont pris 17 mois d’emprisonnement et sont en liberté. Les avocats de la défense, au regard de ces différentes condamnations, ont dénoncé un procès politique. Pour eux, l’absence de preuves contre leurs clients, est un argument palpable.
Bekanty N’ko www.Afrique-sur7.ci