En Côte d’Ivoire, le PPA-CI de Laurent Gbagbo, après avoir manqué l’élection présidentielle, a décidé de boycotter les élections législatives du 27 décembre 2025. Une « décision suicidaire » selon certains militants et observateurs de la scène politique.
Côte d’Ivoire : boycott des législatives, quel avenir pour le PPA-CI ?
Selon plusieurs observateurs de la scène politique ivoirienne, on n’a pas besoin d’être un politologue pour savoir que « boycotter les élections législatives est une option suicidaire pour le PPA-CI ». Comment le parti compte-t-il survivre dans les prochaines années s’il est absent au Parlement ? s’interroge un militant PPA-CI qui désapprouve la décision du Comité Central.
En effet, le Comité Central du PPA-CI dirigé par Laurent Gbagbo a décidé de ne pas engager le parti dans le processus électoral des législatives. Cette décision inattendue pour plusieurs membres et potentiels candidats fait suite au boycott de l’élection présidentielle du 25 octobre.
Pour Laurent Gbagbo, participer aux législatives dans les conditions actuelles est une manière de cautionner le « braquage électoral » ayant consacré le 4e mandat d’Alassane Ouattara.Le parti accuse le régime de l’avoir exclu de la présidentielle, mais les partisans du régime estiment que le PPA-CI a choisi de ne pas aller aux élections. Laurent Gbagbo, conscient de son inéligibilité depuis quelques années suite à sa condamnation par la justice, a maintenu ses ambitions sans laisser entrevoir un plan B pour le parti.
Lorsque le risque de rejet du dossier de candidature de l’ancien président devenait de plus en plus évident, le parti s’est fermé à toutes propositions visant à faire émerger une autre candidature en son sein. C’était Laurent Gbagbo ou personne. Ahoua Don Mello, le seul qui a eu le courage d’exprimer cette nécessité pour le parti d’adopter un plan B, a été désavoué.
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Finalement et sans aucune surprise, la candidature de Laurent Gbagbo a été rejetée. Pendant ce temps, Ahoua Don Mello, dissident du PPA-CI, a fait valider son dossier en indépendant.
C’est un scénario similaire qui s’annonce. Des membres du parti seraient prêts à déposer leurs dossiers aux législatives en indépendant. Ils refusent d’hypothéquer leurs ambitions politiques en se soumettant à la décision suicidaire du parti.
