Le Nigeria s’allie à la chine pour booster sa production de sucre

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Le Nigeria, un important consommateur de sucre en Afrique, ambitionne de transformer son industrie sucrière grâce à des partenariats stratégiques avec des investisseurs étrangers. Un accord majeur a été récemment signé avec le conglomérat chinois SINOMACH, ouvrant la voie à un projet agro-industriel d’envergure. Cette initiative s’inscrit dans une volonté gouvernementale forte de réduire la dépendance aux importations et de stimuler la production locale de sucre.

Un projet sino-nigérian prometteur

Le Nigeria a franchi une étape significative dans le développement de son secteur sucrier. Le National Sugar Development Council (NSDC) a officialisé un protocole d’accord avec SINOMACH, un conglomérat chinois de premier plan. Ce partenariat vise la mise en place d’un vaste projet agro-industriel. À terme, ce projet devrait atteindre une capacité de production impressionnante d’un million de tonnes de sucre par an.

Les responsables indiquent que cet ambitieux projet nécessitera un investissement considérable, estimé à un milliard de dollars. Ce financement sera entièrement assuré par le groupe chinois SINOMACH. Le site exact du projet n’a pas encore été divulgué publiquement. Cependant, les détails de l’accord précisent les étapes initiales de sa mise en œuvre. « Selon les termes de l’accord, SINOMACH démarrera le projet par la construction d’une usine de production de sucre et l’établissement d’une plantation de canne à sucre d’une capacité annuelle de 100 000 tonnes… » précise le communiqué officiel. Le NSDC s’engage à faciliter l’obtention de toutes les autorisations nécessaires pour assurer le bon déroulement du projet.

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Initiatives complémentaires pour booster la production

Avant cet accord majeur avec SINOMACH, l’État du Niger avait déjà annoncé des plans ambitieux pour renforcer sa production sucrière. En septembre 2024, un projet de construction de six sucreries avait été dévoilé. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un partenariat public-privé stimulant l’investissement.

Des acteurs locaux et étrangers sont impliqués dans ce projet d’envergure. Parmi eux figurent l’agro-industriel indien Uttham Sucrotech International et les entreprises nigérianes Rite Foods et Legacy Sugar Company Ltd. Bien que le coût d’investissement de ce projet n’ait pas été rendu public, l’échéance des travaux est fixée à 2027. Ces infrastructures s’étendront sur un vaste domaine de 148 000 hectares dans l’État du Niger.

Globalement, ces deux projets industriels majeurs devraient jouer un rôle crucial dans l’atteinte des objectifs du Plan directeur national du sucre (NSMP). Ce plan national vise l’autosuffisance en production sucrière d’ici à 2033. Actuellement, la production nigériane ne couvre qu’une faible part de la demande intérieure.

Elle représente seulement 5 % des besoins de consommation, estimés à 1,5 million de tonnes par an. Les dernières projections du Département américain de l’agriculture (Usda) soulignent l’ampleur du défi. Selon ces prévisions, le Nigeria devra importer 1,8 million de tonnes de sucre en 2024/2025 pour satisfaire sa demande nationale.

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