Or malien : une chute de production de 32 %

La dépendance du Mali à l’or, révèle ses fragilités économiques. A en croire un document du ministère des Mines consulté par Reuters, la production industrielle a chuté de 32% sur un an, soit 26,5 tonnes fin août contre 38,5 tonnes à la même période en 2023. Ce volume est également 22,5 % en dessous des prévisions officielles. 

Mali :  la production d’or chute brutalement de 32%

En effet, cette baisse s’explique en grande partie par l’arrêt prolongé des activités de Barrick Mining sur le site de Loulo-Gounkoto, fleuron de l’industrie aurifère malienne. Fermée de janvier à juillet, la mine ne fonctionne plus depuis sa reprise qu’à 25% de sa capacité. Barrick estime qu’il faudra quatre mois supplémentaires pour un redémarrage total. 

Troisième producteur d’Or d’Afrique après l’Afrique du Sud et le Ghana, le Mali tire environ 70% de ses recettes d’exportation du métal précieux. Pour un État confronté à une instabilité politique et sécuritaire, cette dépendance devient une vulnérabilité. L’objectif annuel apparaît dorénavant hors portée. 

Entre Bamako et les multinationales, le bras de fer a déjà marqué par une chute de 23% de la production en 2024,  s’inscrit dans une logique de nationalisme des ressources. Cette stratégie refroidit les investisseurs occidentaux tout en attirant de nouveaux acteurs, notamment russes. 

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Au-delà de Barrick, des compagnies comme B2Gold, Resolute Mining ou Endeavour Mining sont aussi confrontés à un climat d’incertitude réglementaire et politique. Pour le Mali, la crise actuelle souligne l’importance de diversifier ses revenus et de restaurer la confiance avec ses partenaires. 

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