La vague de mutineries qui a secoué la Côte d’Ivoire en 2017 est visiblement loin de son épilogue. Des policiers et gendarmes ivoiriens qui estiment avoir été laissés pour compte réclament leur « dû ».
Une mutinerie de policiers et gendarmes en préparation ?
Alors que le ministre de la Défense Hamed Bakayoko avait indiqué que les mutineries étaient désormais de l’ordre du passé en Côte d’Ivoire, que la situation pourrait dégénérer à nouveau. 8400 rebelles intégrés à l’armée ivoirienne avaient perçu, en janvier et mai 2017, la somme de 12 millions de francs CFA, en guise de prime dite Ecomog, suite à une vague de mutineries qui avait secoué tout le pays. Les autorités ivoiriennes pensaient être totalement sorties de l’ornière après avoir consenti cet énorme sacrifice financier. Que nenni !
Une grogne persistante d’environ 600 policiers et gendarmes appartenant anciennement à ce contingent est en train de troubler cette relative quiétude retrouvée après la libération de Simone Gbagbo et environ 800 personnes poursuivies pour des faits en rapport avec la crise postélectorale. Ces policiers et gendarmes dénoncent donc le fait qu’ils n’aient pas encore touché cette prime qui correspond à leur « dû » pour avoir participé à la sécurisation du processus électoral entre 2007 et 2011.
Mais où est donc passée le montant correspondant à la prime des 600 éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) que l’État a pourtant versé à chacun des 8400 éléments qui se sont mutinés l’année dernière ? Y’aurait-il des mains occultes qui auraient détourné ces fonds à leur propre profit ?
Quoi qu’il en soit, ces policiers et gendarmes qui disent avoir été oubliés par la République ont décidé de se faire entendre dans les jours à venir afin d’exiger leur part du gâteau.
Serait-ce le signe annonciateur d’un mouvement d’humeur des policiers et gendarmes ivoiriens à travers le pays dans un avenir proche ?
Quoi qu’il en soit, les autorités sécuritaires disent avoir pris toutes les dispositions pour éviter que ces bruits de bottes prennent de l’ampleur, quitte à les étouffer dans leur stade embryonnaire.