Le Burkina compte au 30 octobre, en raison de l’insécurité, plus de 39.700 déplacés internes, soit une augmentation de 358% entre janvier et octobre, selon un rapport du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
L’insécurité règne toujours au Centre-nord du pays selon OCHA
Au 30 octobre, il est dénombré plus de 39.700 déplacés internes qui ont fui l’insécurité occasionnée par les attaques devenues récurrentes d’hommes armés dans certaines régions du pays.
Les déplacements de populations ont eu lieu à l‘intérieur de sept provinces des régions du Centre-nord, du Nord et du Sahel.
Le Burkina est depuis 2015 une cible privilégiée de groupes extrémistes qui y mènent des attaques régulières.
Les attaques armées dans le Nord et l’Est du Burkina, visant en particulier les forces de défense et de sécurité, mais aussi parfois les civils, sont devenues récurrentes et plus meurtrières ces derniers mois.
Au cours des dix premiers mois de 2018, 164 personnes ont perdu la vie et 141 autres ont été blessées lors d’attaques armées généralement non revendiquées.
100 des 166 attaques, a précisé OCHA, ont eu lieu dans la région du Sahel (Nord du pays), la plus durement touchée par l’insécurité.
Par ailleurs, en 2018, plusieurs irruptions d’hommes armés dans des écoles ont été enregistrées. Ces attaques ont occasionné la fermeture de centaines d’écoles primaire et affecté des dizaines de milliers d’élèves.
Au 24 octobre, 396 écoles (dont 237 des régions du Sahel, 92 de l’Est et 67 du Nord) demeurent fermées, une situation qui affecte plus de 3.300 élèves
En 2017, il a été recensé au moins 15 attaques qui ont directement visé des écoles de la région du Sahel où actuellement, quatre formations sanitaires sont en arrêt et sept fonctionnent à minima.