Guillaume Soro séjourne actuellement dans le Nord de la Côte d’Ivoire. Le président démissionnaire de l’Assemblée nationale est désormais dans une dynamique de pré-campagne présidentielle, alors qu’ il n’ a pas formellement annoncé sa candidature pour 2020. Le député de Ferkessédougou multiplie les messages pleins d’énigmes.
Guillaume Soro ne veut pas se lamenter
Guillaume Soro a rompu son pacte avec Alassane Ouattara. Les embrouilles entre les deux hommes ont atteint leur point de non-retour le 8 février 2019 quand le député de Ferkessédougou a quitté sa fonction de président de l’ Assemblée nationale. La pomme de discorde entre Guillaume Soro et son ancien mentor, c’ est l’ engagement du « fils » au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Le président du Comité politique a opposé un refus catégorique à la demande du chef de l’ Etat, qui souhaitait le voir rejoindre les houphouëtistes.
Comme il a affirmé lors de son discours de démission, le député de Ferké devait chosir entre rendre sa démission des fonctions de président de l’Assemblée nationale ou trahir ses convictions en prenant part au premier congrès du RHDP. « Je préfère descendre de mon pidédestal, vivre et partager le quotidien de mes semblables, citoyens ordinaires, que de me complaire dans l’aisance de la posture institutionnelle », avait déclaré Guillaume Soro devant ses pairs députés.
Le vice-président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, disait-il, décidait de sacrifier son poste pour la paix en Côte d’Ivoire. Depuis son départ de l’Hémicycle, Guillaume Soro a entamé une tournée dans le Nord du pays. Le natif de Ferké parcourt villes et villages pour échanger avec les populations. La guerre larvée entre lui et ses alliés d’hier prendra une autre tournure avec la visite annoncée d’Alassane Ouattara dans le Hambol (Nord). Le RHDP avait déjà dépêché le ministre Ally Coulibaly à Dabakala, le 28 avril 2019, pour « rétablir la vétité » après le passage de Guillaume Soro.
Mais tout ceci ne semble pas ébranler l’ex-patron de l’Assemblée nationale ivoirienne. Il l’a fait remarquer à travers une publication sur son compte Twitter. « Un jour se lève. Peu importe. Garder le sourire. Fixer le cap. Accomplir son devoir. Laisser les autres vous juger. Ne pas se lamenter ni pleurnicher. Ce serait lâche. Et se dire que Dieu aura le dernier mot », s’est exprimé le député.