Une semaine après la rentrée des classes, Kandia Camara rencontre les premières difficultés de l’année scolaire 2019-2020. La ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, qui avait souhaité une année scolaire sans mouvements d’humeur, va vite déchanter face à la menace en provenance des écoles privées.
Situation tendue entre Kandia Camara et les écoles privées
« Je ne saurais passer sous silence les mouvements d’humeur qui ont malencontreusement perturbé la précédente année scolaire. Il nous appartient d’en tirer les leçons, toutes les leçons. Dans l’accomplissement de nos missions respectives, nous devons impérativement faire preuve de retenue, en conformité avec notre rôle social de formateurs », déclarait Kandia Camara, le mercredi 11 septembre 2019, au cours de la réunion de la rentrée scolaire qui a eu lieu à Grand-Bassam, au Lycée d’Excellence Alassane Ouattara de l’Amitié Ivoiro-Chinoise. Une semaine seulement après avoir tenu ces propos, la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle est confrontée à une crise naissante.
En effet, la coordination des associations de promoteurs des écoles privées de Côte d’Ivoire est montée au créneau pour dénoncer le non-paiement des 50 % des créances dues par l’État. Et ce, malgré la promesse faite par Kandia Camara. C’était au cours d’une conférence de presse le mercredi 18 septembre 2019. « Rien n’a été fait et les mandats de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle sont encore sur le bureau du contrôleur financier. Alors que les sommes que nous réclamons ont été prises en compte dans le budget 2019, lequel arrive à son terme le 31 décembre », a déclaré Bamba Maurice, le secrétaire général de la coordination des associations de promoteurs des écoles privées de Côte d’Ivoire, dont les propos sont repris par le site lintelligentdabidjan.info.
Selon le confrère, les écoles privées ont décidé de ne plus recevoir les élèves affectés par l’État jusqu’à nouvel ordre. Kandia Camara court un gros risque si rien n’est fait pour régler le problème. Il faut savoir que pour cette année, ce sont 227 636 élèves, soit 50,95 %, qui ont été affectés dans les établissements privés. Ces derniers pourraient se retrouver à la rue si rien n’est fait pour sauver la situation.