Après les heurts qui ont opposé éléments des Forces spéciales et leurs frères d’armes de la Préfecture de police d’Abidjan, jeudi 19 septembre 2019, la situation s’est empirée.
La situation s’envenime entre Forces spéciales et Policiers
Le jeudi 19 septembre 2019, des éléments des Forces spéciales ivoiriennes, lourdement armés, ont été humiliés dans les locaux de la Préfecture de Police d’Abidjan. Ces onze éléments des Forces spéciales arrivés à bord d’un véhicule de type pic-nic, comme le présentaient les images relayées sur les réseaux sociaux, avaient pour mission de certifier l’identité d’un des leurs, interpellé la veille au cours d’une opération de rafle générale.
C’était donc une mission officielle, comme le stipulait le communiqué co-signé du directeur général adjoint de la police nationale, chargé de la police scientifique, le Commissaire divisionnaire major Adama Ouattara, et du général de brigade Kouamé N’dri Julien, Chef d’Etat-major général des armées.
«Un détachement a été dépêché pour certifier son identité. L’arrivée à la Préfecture de Police de ce détachement a suscité un malentendu qui a entraîné des échauffourées», a expliqué la hiérarchie militaire indiquant qu’une enquête a été ouverte pour que soient situées les responsabilités.
Malheureusement, on apprend ce samedi 21 septembre 2019 que de nouveaux affrontements ont eu lieu entre des éléments des Forces spéciales et des policiers lors de la composition du concours de sous officiers de police au Lycée classique d’Abidjan. Même si le calme est revenu, les vidéos de ces heurts sont déjà perceptibles sur les réseaux sociaux.
« N’encourageons pas les déviances, défiance et affrontements entre les forces d’un même pays. La vocation de ces forces, c’est de travailler en complémentarité pour faire face aux forces du mal ou à l’ennemie du pays. Donc on ne doit ni les opposer, ni les comparer. Même si ces forces régaliennes se ridiculisent parfois et créent elles mêmes le désordre, il faut les ramener à l’ordre et à la discipline. Toute autre posture paraîtrait…bizarre », a prévenu un journaliste ivoirien.