Mabri Toikeusse se prépare à vivre des heures chaudes dans le département qu’il dirige. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est confronté à une grogne des agents sous sa tutelle. Ces derniers menacent d’entrer en grève de 72 heures, à compter du mardi 8 octobre 2019.
Mabri Toikeusse menacé par une grève
Il y a de la tension au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ce département dirigé par le ministre Mabri Toikeusse, risque d’être secoué par une grève d’agents. Ceux-ci étaient en assemblée générale le samedi 5 octobre 2019, à Yopougon, une commune populaire d’Abidjan.
Il ressort de cette rencontre qu’une grève est prévue à partir du mardi 15 octobre. « Exaspérés par les fausses promesses à répétition de l’autorité de tutelle, les agents ont décidé de paralyser toutes les Directions de l’administration centrale du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pendant 72 heures, à savoir du mardi 15 au jeudi 17 octobre 2019″, a annoncé Zoulou Modeste, secrétaire général du Syndicat des agents de l’administration centrale du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (SYAAC-MESRS).
Le SYAAC-MESRS précise que si suite à ces trois jours de grève, aucune issue favorable n’est trouvée à leurs revendications, notamment la signature de l’arrêté portant instauration des primes trimestrielles, le syndicat prévoit un débrayage d’une semaine renouvelable.
Cette nouvelle crise vient porter un sérieux coup à l’ambiance au sein du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, après l’épisode des 5 000 étudiants menacés d’expulsion à l’université Félix Houphouët-Boigny. Des milliers d’étudiants qui ne se seraient pas inscrits dans le délai pour l’année académique 2017-2018 ou 2018-2019, sont sous le coup d’une expulsion.
La question avait amené le député Alain Lobognon a monté au créneau. Le parlementaire s’était élevé contre la décision prise par le ministère géré par Mabri Toikeusse. « Ressaisissez-vous et mettez fin aux souffrances de ces étudiants parmi lesquels certains auraient déjà perdu la vie à cause de ce stress subi par votre faute », avait écrit l’ex-ministre des Sports sur sa page Facebook.