Guillaume Soro a officiellement annoncé sa candidature à la présidentielle d’octobre 2020. Le patron de GPS (Groupements et peuples solidaires), un nouveau mouvement mis sur pied, séjournait en Espagne quand il a décidé de se mettre en course pour la succession d’ Alassane Ouattara. Mais l’annonce de l’ex-président de l’Assemblée nationale pourrait bien lui causer des ennuis.
Guillaume Soro décidé à conquérir le pouvoir d’État
La prochaine présidentielle ivoirienne devant se tenir en octobre 2020 s’annonce très palpitante. Guillaume Soro, pour sa part, n’a pas attendu longtemps pour se lancer dans l’arène. « Plusieurs partis pro-Soro m’ont déjà choisi comme leur candidat, alors oui, je serai candidat. Chacun va se présenter au premier tour en 2020. Maintenant si je gagne au premier tour, honnêtement, je serai content. Mais s’il y a un second tour, c’est là, tous les partis de l’opposition vont se réunir pour soutenir le candidat de l’opposition qui aura obtenu le plus de points », avait-il déclaré le samedi 12 octobre 2019 devant ses partisans d’Espagne.
Guillaume Soro a confirmé ces propos le vendredi 18 octobre 2019 lors d’une interview accordée à la chaine française France 24. « Je vais vous faire une précision. Il y a longtemps, j’ai beaucoup réfléchi à cette question qui m’a maintes fois été posée. C’est décidé, je suis candidat », a martelé l’ancien Premier ministre d’ Alassane Ouattara. Mais les ambitions du député de Ferké pourraient être compromises par des affaires dans lesquelles il serait trempé, comme l’assassinat d’Ibrahim Coulibaly dit IB, la découverte d’armes au domicile de son directeur de protocole, Souleymane Kamaraté, plus connu sous le nom de Soul to Soul. Interrogé sur des probables démêlés avec la justice ivoirienne dès son retour en Côte d’Ivoire, prévu pour la semaine prochaine, Guillaume Soro a déclaré être serein.
Sur la question de l’assassinat d’IB, le député de Ferké a nié toute responsabilité. « Je n’étais pas en Côte d’Ivoire quand IB a été tué », s’est-il justifié. Guillaume Soro s’est encore dédouané en ce qui concerne la découverte de la cache d’armes au domicile de Bouaké de Soul To Soul.
« Je ne vois absolument pas de raison pour que la justice m’empêche d’être candidat. Pour moi, c’est décidé. Il reste en harmonie avec l’ensemble des Ivoiriens que cette déclaration soit solennelle et officielle en terre de Côte d’Ivoire, parce que pour moi, pour être président de la République d’un pays, c’est la rencontre d’un peuple et d’un homme », a soutenu Guillaume Soro.
L’ex-président de l’Assemblée nationale est également cité dans l’affaire des écoutes téléphoniques au Burkina Faso. Mais Guillaume pense qu’il ne court aucun danger car le mandat d’arrêt international dont il a été l’objet en 2016 a été abandonné. Pour le moins qu’on puisse dire, Guillaume Soro pourrait ne pas naviguer sur un fleuve tranquille les prochains jours.