Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, a lancé une grosse pierre dans le jardin de ses adversaires à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire.
Bédié convoque Guillaume Soro et Alassane Ouattara devant l’histoire, Laurent Gbagbo pas épargné
En meeting, samedi 19 octobre 2019, l’ancien chef d’Etat ivoirien Henri Konan Bédié à qui il est prêté des envies de représenter son parti le PDCI-RDA à la prochaine élection présidentielle, a littéralement pointé du doigt ceux qui, à un moment donné de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire, ont préféré le crépitement des armes au dialogue politique comme moyen de revendication.
« Notre parti n’a pas détruit. Il n’a fait que bâtir. Et construire sans verser une seule goutte de sang », a fait remarquer Henri Konan Bédié. Une sortie du Sphynx de Daoukro qui vise à coup sûr les responsables de l’ex rebellion armée ivoirienne revendiquée par Guillaume Soro et des militaires déserteurs aujourd’hui hauts gradés de l’armée nationale sous le régime du président Alassane Ouattara.
Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, le régime de Laurent Gbagbo était violemment pris à partie par des insurgés dont l’obectif premier était de réaliser un coup de force militaire. Ayant échoué, ce putsch manquée s’est transformée en une rebellion armée qui a occupé durant 8 ans plus de la moitié du territoire ivoirien.
Au terme d’une élection présidentielle « calamiteuse » en 2010, les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), composées en majorité des éléments de l’ancienne rebellion, mènent une offensive militaire avec l’appui des forces onusienne et française pour déloger de la présidence de la République, Laurent Gbagbo qui refuse de céder le fauteuil présidentiel à son successeur élu Alassane Ouattara.
Les combats avec les forces restées fidèles à Laurent Gbagbo, ont fait d’énormes dégâts et un bilan officiel de 3000 morts.