Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), appelle le président Alassane Ouattara et la Commission électorale indépendante (CEI), à prendre des dispositions en vue de garantir aux Ivoiriens, un scrutin apaisé et sans violence.
Sécurisation des élections: Bédié interpelle Ouattara et la CEI
«J’interpelle le Chef de l’État, le gouvernement et la CEI afin que toutes les dispositions soient prises pour garantir un processus apaisé et sans violences dans les circonscriptions électorales de notre pays », a interpellé le président Bédié.
L’ancien président ivoirien dit par ailleurs partagé les « inquiétudes justifiées » des populations quant à la sécurisation du processus électoral et à la prévention des violences.
Des inquiétudes qui trouvent leurs fondements dans les violences intervenues lors de la dernière élection présidentielle et ayant fait au moins 85 morts, près d’un demi-millier de blessés et d’importants dégâts matériels.
Le scrutin avait été boycotté par l’opposition qui avait appelé à la désobéissance civile, pour réclamer le retrait de la candidature jugée illégale du président Ouattara, ainsi que la réforme de la CEI et du Conseil constitutionnel.
Le président Alassane Ouattara, 78 ans, réélu malgré tout au soir de la controversée élection du 31 octobre 2020, est toujours contesté par l’opposition, notamment Guillaume Soro, l’ancien chef du Parlement ivoirien, et Henri Konan Bédié, son ancien allié.
Toutefois, après des gestes d’apaisement du pouvoir ivoirien, dont la libération conditionnelle accordée à plusieurs de ses leaders interpellés au plus fort de la crise électorale, l’opposition s’est resolue à participer aux élections législatives.
Le PDCI d’ Henri Konan Bédié et une coalition emmenée par la branche du Front populaire ivoirien (FPI) resté fidèle à l’ancien président Laurent Gbagbo, ont formé une alliance électorale pour les législatives du 06 mars 2021.
L’opposition espère obtenir la majorité parlementaire afin de travailler à « réconcilier les Ivoiriens avec le retour des exilés, la libération de l’ensemble des détenus politiques et militaires, la mise en place d’un dialogue à tous les niveaux de la nation, la réparation de tous les préjudices subis en vue de restaurer l’unité nationale en tenant compte de l’expression de nos diversités ».
Acquitté en 2019 par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l’humanité, Laurent Gbagbo a été remis en liberté après sept années de détention.
En résidence conditionnelle à Bruxelles, l’ancien chef d’État ivoirien, toujours en attente d’un éventuel procès en appel, espère rentrer en Côte d’Ivoire. Ses proches ont fixé la date de son retour à la mi-mars prochaine.
Les juges de la Chambre d’appel, ont, quant à eux, au plus tard le 31 mars 2021, pour se prononcer sur la suite de l’appel interjeté par le bureau de l’accusation.