Amadou Soumahoro a succédé à Guillaume Soro à la présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne le 9 juillet 2019. Dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique, le député de Séguéla se prononce sur l’exil de son prédécesseur.
Ce qu’Amadou Soumahoro pense de l’exil de Guillaume Soro
Depuis le 23 décembre 2019, après son retour manqué à Abidjan, Guillaume Kigbafori Soro est en exil dans l’hexagone. Ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, il est entré en conflit avec son mentor Alassane Ouattara. En effet, l’ex-chef rebelle a refusé d’adhérer au RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) comme avait souhaité le président de la République. Finalement, on a assisté à la déchirure entre le « père » et le « fils ». Le 8 février 2019, Guillaume Soro démissionne de la tête du Parlement. Le 9 juillet 2019, Amadou Soumahoro s’installe dans le fauteuil de la présidence de l’Assemblée nationale.
Interrogé par Jeune Afrique, Amadou Soumahoro s’est prononcé sur l’exil du fondateur du mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS). « L’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a tourné cette page depuis le 7 mars 2019. Je n’en pense rien », a lâché Amadou Soumahoro dans les colonnes du magazine panafricain. Et le président de l’Assemblée nationale d’ajouter : « Les Ivoiriens veulent la paix afin d’assurer à leur pays la quiétude sociale et la stabilité économique. Alassane Ouattara, qui en est le premier garant, a inscrit son pays dans un processus de réconciliation vraie et durable. Ayez confiance en la volonté du chef de l’État de faire de son pays un havre de paix et de fraternité. »
Pour sa part, Guillaume Soro n’entend pas abandonner son combat contre le camp d’Alassane Ouattara. Condamné à la prison à vie, le leader des soroistes affirme qu’il rentrera en Côte d’Ivoire malgré cette lourde sentence de la justice ivoirienne. L’ex-député de Ferké est même convaincu de sa victoire finale.